Le suprémacisme anglophone écrase la francophonie

2018/11/20 | Par Jean-Paul Perreault

L’auteur est président d’Impératif français

Le recul de l’enjeu constitutionnel et politique sur l’avenir du Québec, confirmé lors des dernières élections québécoises, explique en bonne partie le retour en force de l’arrogance congénitale et historique du Canada anglais à l’endroit du Québec et de la francophonie canadienne. Cette arrogance s’est exprimée notamment par l’élection de gouvernements provinciaux conservateurs, au Nouveau-Brunswick et en Ontario, manifestement francophobes.

Au-delà de l’affaiblissement du discours sur l’avenir du Québec, force est de constater que les nouveaux gouvernements ontariens et néo-brunswickois ne font que suivre l’exemple donné par le gouvernement du Québec en multipliant, à leur tour, les mesures anglicisantes et défrancisantes.

Ajoutez à cela la vision multiculturaliste et post-nationale du gouvernement fédéral canadien de Justin Trudeau qui relègue au rang de simple communauté culturelle la francophonie et vous aurez compris que sur l’échiquier politique canadien le Québec et la francophonie sont devenus insignifiants.

Même les organismes créés pour l’avancement du français, ici l’OQLF et le Commissariat aux langues officielles, ne réussissent qu’à aménager plus de prestige et d’espace pour l’anglais!

L’exemple vient de haut!

Seule une démocratie citoyenne « forte » exprimant partout sa colère pourra ralentir les dégâts connus et à venir de cette arrogance appuyée par des gouvernements provinciaux et le gouvernement canadien.