Santé : McGill en Outaouais

2019/01/17 | Par Frédéric Lacroix

Le journal le Droit nous apprenait en novembre dernier que les futurs médecins formés à la « faculté satellite » de McGill en Outaouais devraient se soumettre – surprise! – à une année de formation à Montréal en anglais avant de débuter le programme. Un détail que le PLQ avait oublié de mentionner en affirmant main sur le cœur que la formation serait à 92% en français.

Le ministre responsable de l’Outaouais, Mathieu Lacombe, a rétorqué en énonçant, dès son entrée en poste, le principe qui guiderait son action dans le dossier de la « faculté satellite » de médecine de McGill: à savoir que tous les étudiants québécois ont le droit de faire leurs études en français à 100% au Québec. Cela peut sembler évident, mais c’est une prise de position rafraîchissante après 15 ans de mépris libéral pour le français.

Cependant, le Droit du 13 janvier 2019 nous annonçait que ce dossier donnait du fil à retordre au ministre, qui essaie de faire respecter ce principe alors que McGill est une université anglophone et qu’elle n’offre pas de formation en français. Le ministre en vient même à se demander : « Est-ce que ça passe par un partenariat avec une autre université ? ».

Évidemment.

La solution passe par le rattachement de cette faculté satellite à l’université de Montréal, qui est la voie qui aurait dû être préconisée dès le départ. Courage M. le ministre. Vous serez applaudi chaudement si vous choisissez de défaire le mauvais ouvrage que nous a légué le PLQ.