Welcome to Gatineau, Aylmer

2019/02/06 | Par Jean-Paul Perreault

Alors que le français est la langue commune d’usage public et que l’Assemblée nationale du Québec a voté à l’unanimité pour une motion qui réclame que le mot « bonjour », seul, soit la formule d’accueil utilisée dans les commerces, la Ville de Gatineau, de son côté, revient dans son secteur Aylmer au « Bienvenue/Welcome » comme en témoignent la photo ci-jointe de panneaux publics installés bien en vue sur ses principales voies de circulation.  Sur la photo, on reconnaît les trois conseillers du secteur, soit Audrey Bureau, Gilles Chagnon et Mike Duggan, ce dernier vient d’annoncer son intention de se présenter aux prochaines fédérales sous la bannière du Parti conservateur du Canada dans la circonscription Hull-Aylmer.  Sur ce panneau, on peut aussi y lire qu’il est « From the municipal councillors »!

La Ville de Gatineau encourage ces pratiques anglicisantes de séduction pour, entre autres, inciter les Ontariens à venir s’installer au Québec lesquels, au lieu d’apprendre le français, réclament l’anglicisation systématique des établissements commerciaux et publics du Québec. L’Outaouais regorge d’établissements où il est difficile, voire impossible, d’être servi et d’y travailler en français, bien qu’il s’agisse de droits linguistiques fondamentaux.

Tout le monde, sauf ici ces élus, sait que, par sa situation géographique de voisine et de porte d’entrée en provenance de la très anglophone province de l’Ontario, la Ville de Gatineau devrait afficher un message clair à savoir la ville est québécoise et française et que tout le monde y est « bienvenu ». De surcroît, un beau mot international compris par « tout le Monde »!

Les forces d’ontarionisation sont tellement présentes qu’il y a parfois lieu de se demander si Gatineau est encore une ville québécoise. La langue de travail dans les ministères et bureaux fédéraux, côté québécois, y est souvent l’anglais et bon nombre de « résidants » trafiquent leur identité afin de se déclarer Ontariens pour ne pas payer leurs impôts au Québec, laissant ainsi à tous les autres Québécois de payer leur part. Ils sont pourtant faciles à identifier puisque sur leur plaque d’automobile il est écrit « Yours to discover »