Les lockoutés d’ABI à Bécancour : un conflit historique

2019/03/13 | Par Germain Dallaire

Réunis en assemblée générale, les 1030 (il en reste en réalité 926 à cause des retraites) travailleurs et travailleuses d’ABI en lock-out depuis 14 mois ont rejeté, sur recommandation de leur exécutif syndical, les offres dites « finales » d’ABI.

Ces offres constituaient un recul par rapport aux offres précédentes. Seule nouveauté au tableau : des augmentations salariales de 2,5% par année sur 6 ans. ABI s’imaginait que ces quelques sous et la fatigue consécutive au lock-out suffiraient à casser les travailleurs. ABI (propriété de Alcoa et Rio Tinto Alcan) s’est même permis d’ajouter l’injure à l’insulte en proposant un protocole de retour au travail s’échelonnant sur un minimum de 10 mois, du jamais vu. Il faudra maintenant compter ABI parmi les employeurs les plus antisyndicaux du Québec.

Ce conflit est en train de devenir historique. Plus le temps passe et plus il est difficile à François Legault de jouer aux abonnés absents comme il le fait actuellement. Rappelons que l’ensemble des Québécois (y compris les travailleurs d’ABI!!!) subventionnent indirectement ABI à hauteur de près de 15 millions$ par mois. En campagne électorale, M. Legault avait répondu aux travailleurs qui soulevaient la question : « Un contrat, ça se change ».

Photo : metallos.org