Une émission sur Normand Guimond (2)

2019/04/19 | Par Ferrisson

La série Webtélé «Les Militants» (http://ferrisson.com) vous propose cette semaine la deuxième partie de l’entrevue réalisée avec M. Normand Guimond.

Au cours des 40 dernières années, la carrière de Normand Guimond a été en phase avec la nature du syndicalisme québécois. Au départ, s’en fut un d’affrontements, de grèves, de lock-out, de tribunaux, un syndicalisme vécu par des gagne-petit, surtout des femmes anciennement laissées pour compte. Puis, avec les particularités économiques des années 80, ce fut un syndicalisme moins «bottines capées», plus «veston cravate», qui se mit en place. Fallait désormais collaborer à maintenir l’entreprise en situation de pouvoir traiter correctement son personnel. Finie la ribambelle de grèves typiques aux années 60 et 70. Place aux poignées de mains patronales-syndicales pour le mieux être de l’économie québécoise. Dans cette foulée, naquirent nos deux fonds de travailleurs, celui de la FTQ (Fonds de Solidarité) et celui de la CSN (Fondaction),

Vue dans le quotidien de Normand Guimond, cette période se traduisit par un temps d’âpres luttes contre un employeur moralement déplorable, une saga éprouvante coiffée victorieusement par une affiliation à ce qui allait devenir Unifor. Puis, virage majeur, l’économie régionale devint le principal souci du syndicaliste Guimond. Via le Conseil du Travail de la FTQ et le OK des hautes instances de cette centrale, il collabora grandement à la relance d’un secteur hautement défavorisé, Pointe-Saint-Charles. Soit dit en passant, il s’agissait là d’une preuve de concept que le «Deuxième Front», ce rapport-doctrine articulé trente ans auparavant par Marcel Pepin et Pierre Vadeboncoeur, était éminemment faisable. L’actuel Chantier de l’économie sociale n’en est-il pas une admission ?

À regarder sur le site Web à: http://ferrisson.com/normand-guimond-ftq/ ou sur notre chaîne YouTube à : https://youtu.be/ogk-91sPB5M