MABE : un triste anniversaire

2019/08/26 | Par L’aut’journal

D’ex-travailleuses et travailleurs de l’usine MABE ont souligné le 5e anniversaire de la fermeture et de la faillite de cette entreprise survenue en août 2014.

 « Si les dirigeants de MABE pensent qu’on a oublié, on a des nouvelles pour eux, nous sommes toujours là et nous continuons de nous battre. C’est pourquoi il est important de souligner ce triste anniversaire », a commenté Michel Morin, ancien président de l’unité des travailleurs et retraité.

 Rappelons que l’employeur, MABE Canada, avait fermé cette usine en août 2014 et déclaré faillite deux semaines plus tard entraînant une diminution de 22 % - et jusqu’à 35 % dans certains cas - des prestations de retraite de même que la suppression des assurances collectives et vie des retraités. Par la suite, l’entreprise mère MABE, non touchée par la faillite, a poursuivi ses activités commerciales comme si de rien n’était, déclenchant la colère des ex-travailleurs. En réaction, une campagne de boycottage des électroménagers de marques GE, Hotpoint, McLary et Moffat. Cette campagne est d’ailleurs toujours en vigueur.
 


Un recours collectif en attente

La demande d’autorisation d’un recours collectif pour les retraités et ex-travailleurs est toujours pendante alors que MABE s’y oppose farouchement. Tout récemment, après avoir perdu une demande de rejet du recours, MABE a annoncé son intention de porter cette décision en appel. Le dossier suit donc son cours.


Une usine au long passé

Cette usine faisait partie de l’histoire industrielle de Montréal alors qu’elle a été bâtie par le gouvernement fédéral durant la Seconde Guerre mondiale afin d’y construire, à cette époque, des chars d’assaut. Par la suite, vers la fin des années 40, General Electric l’acquiert et commence la production d’électroménagers. Connue par la suite sous l’appellation CAMCO, l’usine est vendue en 2008 à la compagnie mexicaine MABE. Au cours de toutes ces années, ce sont des milliers de travailleuses et travailleurs qui ont consacré leur vie active à ces entreprises.

Source : Unifor