Un élu libéral dans une campagne contre la loi 21

2019/09/06 | Par Bloc Québécois

À la suite du lancement d’une campagne anti-loi 21 en présence d’un député libéral, Yves-François Blanchet, chef du Bloc Québécois, et Marilène Gill, porte-parole parlementaire du parti en matière de laïcité, ont rappelé aux chefs fédéraux que l’argent des contribuables ne doit pas servir à contester la loi du Québec, sous quelque forme que ce soit.

« Le message du Bloc Québécois aux chefs de partis fédéraux est clair et constant : mêlez-vous de ce qui vous regarde. Les Québécoises et les Québécois ont démocratiquement fait le choix de société légitime de la laïcité de l’État. L’Assemblée nationale est souveraine dans ses décisions et ses lois. Ottawa doit s’abstenir de contester la loi 21 ou de financer de quelque manière que ce soit un recours contre la volonté des citoyens, avec leur argent en prime », a déclaré M. Blanchet. 

Aujourd’hui, le député libéral fédéral de Pierrefonds—Dollard, Frank Baylis, participait au lancement de la campagne « Non à la loi 21 » s’opposant à la loi québécoise sur la laïcité. Le mouvement invite les opposants à la laïcité à combattre la loi québécoise en portant un des quelque 10 000 macarons anti-loi 21 distribués à date dans le cadre de la campagne et en portant des signes religieux ostentatoires. 

Le Bloc Québécois rappelle qu’à part Yves-François Blanchet, aucun chef de parti ne s’est engagé à ne pas contester la loi 21, soit directement ou financièrement via le Programme de contestation judiciaire du gouvernement du Canada. 

Au sujet de la loi 21, Justin Trudeau s’est contenté de déclarer qu’ « il est impensable pour moi de légitimer, dans une société libre, la discrimination de citoyens en se basant sur leur religion », puis de préciser qu’il comptait « défendre les droits des Canadiens ». Andrew Scheer a dit respecter les champs de compétence du Québec, mais a poursuivi en affirmant que « comme premier ministre, je ne vais jamais présenter un projet de loi comme ça au niveau fédéral » et que « « notre parti va toujours défendre les libertés individuelles. Une société libre doit protéger et défendre les droits fondamentaux de ses citoyens et ne doit pas empêcher les citoyens de s’exprimer ». Jagmeet Singh a profité d’un passage à Drummondville cet été pour déclarer souhaiter être le « champion » des gens qui s’opposent à la laïcité, tandis qu’Elizabeth May qualifiait la loi 21 de « dangereuse », tout en se disant « fière de se tenir debout aux côtés de tous ceux qui continuent de se battre contre cette loi ». 

« Les Québécoises et les Québécois ont un gros problème de représentation. 70 % d’entre nous soutenons la loi 21, mais 87 % des députés issus du Québec à Ottawa sont contre la laïcité de l’État et siègent au sein de partis qui laissent planer la menace d’une contestation judiciaire. Le 21 octobre, votons pour la loi 21 en votant pour le Bloc, le seul parti à Ottawa en faveur de la laïcité de l’État », a conclu Marilène Gill.