Le pied à Papineau

2019/09/19 | Par Robin Philpot

La journaliste Vanessa Beeley passe en revue la fondation en 2013 des Casques blancs en Turquie et en Jordanie, non pas en Syrie, par l'ancien membre des services britanniques James Lemesurier, leur financement britannique, américain et autre, et les objectifs qui ont été fixés pour eux.

Loin d'être des bénévoles au service de la population civile syrienne, ils sont des criminels bien payés qui participent activement à la tentative de changement de régime en Syrie lancée en 2011. Les preuves sont accablantes de ces crimes, allant du trafic d'organes humains, à la séquestration, à la participation aux crimes de djihadistes et à la fabrication de fausse nouvelles et fausses vidéos.

Forte de son travail sur le terrain, elle expose la façon de fonctionner et note qu'ils sont devenus un modèle pour d'autres « ONG » soi-disant humanitaires qui participent à la déstabilisation de pays cibles, comme la Chine et le Venezuela. 

À noter que Vanessa Beeley prononcera une conférence à Montréal en décembre, date et lieu à préciser.

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Hong Kong, la fausse libération; Cachemire, la vraie. Entrevue avec Jooneed Khan

Deux points chauds, Hong Kong et le Cachemire, mais deux histoires aux antipodes. Hong Kong, une contre-révolution qui se prétend une libération. Le Cachemire, un authentique combat national qui n'a jamais été réglé depuis que l'Inde et le Pakistan sont devenus des pays indépendants.

Jooneed Khan place la contestation à Hong Kong, dans la longue histoire de lutte des Chinois pour se libérer de la domination des impérialistes britanniques, français, japonais, américains et autres qui date de 1840. Il la situe aussi par rapport au déclin des puissances occidentales, la voyant comme un « point de pression » que Washington et ses alliées essaie de créer un peu partout pour avancer ses intérêts. Il s'agit ni plus ni moins d'une tentative de recoloniser Hong Kong et la Chine.

Au Cachemire, en revanche, il devait y avoir un référendum sur son avenir politique sous l'égide de l'ONU en 1947 lorsque les Britanniques ont partitionné leur ancienne colonie des Indes en un pays pour les Musulmans (le Pakistan) et un autre pour les Hindous, avec les conséquences meurtrières que l'on sait.

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Le Venezuela qui résiste: Thierry Deronne de Venezuelainfos

Thierry Deronne, un français qui habite le Venezuela depuis 1994, se consacre à l'appropriation populaire des médias.

Dans cette entrevue, il abonde dans le sens du grand reporter Maurice Lemoine qui affirme que, quand il est question de sujets comme le Venezuela, « la mémoire de l’appareil médiatique, elle, ne dépasse pas les trois derniers mois ». Et ils parlent tous d'une même voix, sans jamais enquêter et chercher la vérité.

Selon lui la vérité prend le bord: « Pour beaucoup de personnalités politiques, revues, journaux, centres de recherche, etc., la question n’est plus ‘‘comment enquêter là-bas, comprendre, apprendre’’ mais ‘‘comment soigner, ici, mon image antitotalitaire dans l’opinion’’ ». Voici pourquoi ces médias, personnalités politiques hurlent avec les loups.

Il note que dans les années 70 nul n’aurait pensé dire ni Allende, ni Nixon, ou encore moins, ni Allende ni Pinochet, comme on entend dans certains milieux aujourd'hui des « ni Maduro, ni Trump » ou « ni Maduro, ni Guaïdo ». La différence: dans les années 70, il y avait toujours une certaine diversité d'opinion dans les médias.

Thierre Deronne explique aussi comment les Vénézuéliens et surtout les Vénézuéliennes composent avec la situation économique qui découle des sanctions meurtrières.

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