Le personnel de soutien de l’enseignement supérieur

2019/09/20 | Par Valérie Fontaine

L’auteure est présidente de la Fédération du personnel de soutien de l’enseignement supérieur (FPSES-CSQ)

Avec raison, le Québec est fier de son réseau public d’enseignement supérieur. Ces cégeps et universités, qui ont vu le jour à la fin des années 1960, ont ouvert les portes des études supérieures à toutes les Québécoises et tous les Québécois.

Le mérite de cette grande réussite collective revient à l’ensemble du personnel qui, chaque jour, contribue à faire en sorte que ces établissements puissent remplir la mission éducative qui leur a été confiée. Malheureusement, ce mérite n’est pas reconnu également pour toutes et tous.


Un personnel essentiel dans l’ombre

C’est notamment le cas pour le personnel de soutien dont les interventions quotidiennes dans nos cégeps et universités sont essentielles pour en assurer la bonne marche. Les membres du personnel de soutien sont les seuls à intervenir à tous les niveaux dans l’établissement, soit auprès des étudiantes et étudiants, des enseignantes et enseignants, des professionnelles et professionnels ou de la direction.

Ensemble, ces travailleuses et travailleurs de l’ombre occupent une centaine de classes d’emplois différentes. Chaque jour, ils contribuent à la réussite étudiante. Chaque jour, ils assurent dans nos établissements un environnement sain, sécuritaire et agréable. Chaque jour, ils accomplissent des tâches administratives et manuelles dont on ne peut se passer.

C’est simple : sans le personnel de soutien, nos établissements d’enseignement supérieur ne pourraient pas fonctionner. Ce serait impossible! Pourtant, ces travailleuses et travailleurs si précieux sont encore loin d’obtenir toute la reconnaissance qu’ils méritent.


Un traitement indigne

Au contraire, un trop grand nombre d’entre eux reçoivent encore, en retour de leur dévouement et de leur loyauté, que de bas salaires et des emplois précaires qui génèrent de la détresse psychologique. Un traitement indigne qui devrait faire rougir les directions de nos établissements d’enseignement supérieur.

Depuis plus de 50 ans, le personnel de soutien effectue avec compétence et professionnalisme les multiples tâches qui sont les siennes. Pourtant, rarement on lui attribue publiquement la part qui lui revient dans la réussite de nos cégeps et universités.
 

Une injustice à réparer

Il serait plus que temps que l’on répare cette injustice en mettant notamment en place les mesures nécessaires pour leur assurer des emplois de qualité et attrayants qu’ils attendent depuis trop longtemps.

En cette Semaine du personnel de soutien de l’enseignement supérieur, je défie les directions d’établissements de dépasser les paroles habituelles, qui ne coûtent rien, pour exprimer leur reconnaissance. Je leur propose d’oser passer aux actes en investissant les sommes nécessaires afin de mettre à l’avant-plan toute l’expertise de ces travailleuses et travailleurs incontournables dans la réussite de notre réseau d’enseignement supérieur.

Le personnel de soutien peut être fier de ce qu’il accomplit au travail. De tout mon cœur, je souhaite à ces milliers de collègues qu’ils obtiennent bientôt la reconnaissance et les conditions de travail plus humaines à la hauteur de ce qu’ils méritent.

Bonne Semaine du personnel de soutien de l’enseignement supérieur!