Le pied à Papineau

2019/10/25 | Par Robin Philpot

Venezuela et les arroseurs arrosés: Chili, Équateur, Haïti - Romain Migus

Le Groupe de Lima, dont le Chili est membre et l'Équateur observateur, viennent de dénoncer (encore et encore) le gouvernement du Venezuela, alors que ces deux pays répriment brutalement les énormes manifestations chez eux. Mais le Groupe de Lima, une initiative du Canada, commis voyageur de Washington, n'en dit pas mot. La raison de cette énième dénonciation, l'élection du Venezuela avec 105 voix au Conseil des droits de l'Homme de l'ONU.

Romain Migus, journaliste et écrivain, dénonce le deux poids deux mesures de ces puissances et de leur chef de file, Washington. Il note qu’au même moment la Libye est entrée au Conseil, mais c'est silence radio, même si la Libye est un État failli, un havre des djihadistes et un marché d'esclaves à ciel ouvert.

Il dresse un portrait de la situation au Chili, en Équateur et à Haïti, dont les gouvernements participent aux tentatives de renversement du gouvernement Maduro.

Romain Migus parle aussi des fausses nouvelles dans l'appareil médiatique international qui sont indispensables à la guerre menée contre le Venezuela.

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Syrie, dénouement et fin de partie pour Washington? Samir Saul

 

La Syrie connaît des soubresauts imprévus: retrait des troupes américaines, invasion turque, alliance Kurdes-Damas, diplomatie russe, ultra-faucons américains dépités, et plus.

Samir Saul voit ses soubresauts comme un dénouement et une fin de partie pour Washington qui tire les ficelles dans cette guerre meurtrière lancée en 2011 visant le renversement du gouvernement syrien. Il ajoute que Donald Trump veut se présenter aux élections de 2020 avec au moins une réalisation en politique étrangère : le retrait des troupes américaines du bourbier syrien. Mais, avertit-il, les troupes ne sont pas rentrées, elles se sont déplacées vers l'Irak.

Il salue la diplomatie russe et le retour prévisible au respect de la souveraineté nationale de la Syrie. Il note que c'est la première fois, depuis 1990, que la stratégie de chaos et de déstabilisation de Washington visant à assurer leur domination est défaite et repoussée.

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Les vies rwandaises comptent (Rwandan Lives Matter) - Constance Mutimukeye

Constance Mutimukeye, qui anime le mouvement « Rwandan Lives Matter » « Les vies rwandaises comptent », a remporté, le 20 octobre à Montréal, le Prix de la Jeunesse engagée remise par le Réseau international des femmes pour la démocratie et la paix.

Le site Rwandan Lives Matter dénombre pas moins de 258 assassinats ciblés, dont de nombreux dirigeants de l'opposition, 48 tentatives d’assassinats, de menaces de mort et d’enlèvements, et 8 pogroms ou massacres de masse depuis la prise du pouvoir du FPR en 1994.

Constance Mutimukeye décrit certains des cas présentés sur le site et dénonce l'inaction totale de la justice rwandaise face à ces morts mais aussi le silence des médias internationaux. Elle explique aussi les objectifs du mouvement, dont celui d'instituer une enquête internationale sur ces violations des droits de la personne. Le mouvement veut également soutenir les familles éplorées qui n'ont aucune information sur la perte de leurs proches.

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