25 novembre : Journée de lutte contre la violence faite aux femmes

2019/11/25 | Par Louis Bourgea

Aujourd’hui, la violence à l’égard des femmes et des filles constitue l’une des violations des droits de l’homme les plus répandues, les plus persistantes et les plus dévastatrices dans le monde. Elle demeure également l'une des moins signalées en raison de l'impunité, du silence, de la stigmatisation et du sentiment de honte qui l'entourent.

La violence à l'égard des femmes s'entend comme englobant, sans y être limitée, les formes de violences physiques, sexuelles et psychologiques, telles que:

  • la violence d'un partenaire intime (coups, violences psychologiques, viol conjugal, féminicide);
  • la violence sexuelle et le harcèlement (viol, actes sexuels forcés, avances sexuelles non désirées, abus sexuels sur enfants, mariage forcé, harcèlement dans la rue, harcèlement criminel, cyber-harcèlement);
  • le trafic d'êtres humains (esclavage, exploitation sexuelle);
  • la mutilation génitale féminine;
  • le mariage précoce.


Des chiffres alarmants

  • 35 pour cent des femmes dans le monde ont subi des violences physiques et/ou sexuelles de la part d’un partenaire intime ou des violences sexuelles de la part d’une autre personne (sans compter le harcèlement sexuel) à un moment donné dans leur vie.
  • Seulement 52% des femmes mariées ou en union prennent librement leurs propres décisions concernant les relations sexuelles, l'utilisation de contraceptifs et les soins de santé.
  • Près de 750 millions de femmes et de filles dans le monde étaient mariées avant leur 18e anniversaire Plus de 200 millions de femmes et de filles ont subi une mutilation génitale féminine
  • 1 femme sur 2 tuée dans le monde a été assassinée par son partenaire ou sa famille en 2012; alors que seulement 1 homme sur 20 a été tué dans des circonstances similaires.
  • 71% de toutes les victimes de la traite des êtres humains dans le monde sont des femmes et des filles, trois quarts d'entre elles sont exploitées sexuellement.

L'assassinat le 25 novembre 1960 des trois sœurs Mirabal, militantes politiques dominicaines, commandité par le dictateur Rafael Trujillo, fut la principale raison qui a conduit la République dominicaine à proposer cette journée de lutte contre la violence faite aux femmes.

« Tant que les femmes et les filles, qui forment la moitié de la population de la planète, ne vivront pas à l’abri de la peur, de la violence et de l’insécurité quotidienne, il nous sera impossible de prétendre vivre dans un monde juste et égal. » — António Guterres, Secrétaire général de l'ONU