Plus de moyens aux urgences, moins à l’armée canadienne

2020/01/08 | Par Guy Roy

On nous annonce que les urgences débordent, comme on donne la météo. Mais il y a des décisions politiques derrière ces engorgements. De fait, un manque récurrent de transferts en santé de la part d’Ottawa empêche d’augmenter le personnel et de diminuer les ratios aux urgences.

Ces transferts pourraient être tirés des économies réalisées par le retrait des troupes canadiennes en Irak où elles n’ont rien à y faire sinon que d’occuper un pays indépendant, qui en a assez sur les bras avec les Américains.

Ceux qui surveillent les roulements aux urgences pour en alimenter les bulletins météo me répéteront que je radote, mais quand avez-vous vu le fédéral se préoccuper de santé pour autre chose que d’imposer ses normes sans considération pour les besoins réels dans ce domaine ou pour contribuer à un peu plus de paix sur terre ?

Il est connu depuis les grands mouvements pour le désarmement des années 1980 que les investissements en santé créent plus d’emplois que les argents consacrés à l’armée. En même temps que la retenue militaire, appelée par tout le monde, les sommes libérées des forces armées pourraient rendre au Canada son prestige international pacifiste, son indépendance de Washington et sa capacité de régler, une fois pour toute, le débordement des urgences, s’il demandait simplement que les sommes investies soient consacrées à des solutions par la CAQ.