L’aberration Royalmount

2020/01/20 | Par Stéphane Lapointe

En 2020, peut-on espérer autre chose qu’un mégacentre commercial en plein cœur de l’île de Montréal? Il semble que non. À l’ère de feux de forêts dramatiques en Australie et d’une fonte record des glaciers du Groenland, certains promoteurs et élus (vivant vraisemblablement sur une autre planète) nous proposent encore des idées et projets ancrés dans le siècle précédent.

À cet égard, le maire de Ville Mont-Royal, Philippe Roy et le promoteur Carbonleo figurent en tête de liste de ceux-ci. Or, Ville Mont-Royal a-t-elle réellement consulté sa population sur un projet mobilisateur et souhaitable à l’angle des autoroutes 15 et 40 avant d’autoriser la construction du projet Royalmount? La réponse est non. Ville Mont-Royal fait cavalier seul dans ce dossier sans se soucier des arrondissements voisins et des problèmes déjà importants de circulation.

Je me permets de rappeler que ce secteur est déjà à peu près congestionné à toute heure de la journée. Avec Royalmount, on nous propose encore du luxe, du divertissement, du magasinage, des tours à bureaux comme s’il en manquait dans la région de Montréal et la banlieue plus ou moins éloignée. Le maire Roy ne pense-t-il qu’aux taxes que le projet amènera dans les coffres de sa ville sans réfléchir aux autres enjeux et leurs impacts sur les arrondissements voisins?

Avec le centre-ville, Dix30, et maintenant Laval avec la Place Bell, et des trop nombreux «Not So» Smart Centres, l’offre de magasinage, restaurants, divertissement du Grand Montréal est déjà saturée. Avec Royalmount, Ville Mont-Royal propose de s’approprier une part de la même tarte avec les conséquences économiques et sur la santé des citoyens des VMR et des arrondissements à proximité qui s’en suivront. Dans quelle logique se place alors le projet Royalmount? Une logique de concurrence qui divisera la tarte actuelle en plus de générer des impacts environnementaux et de mobilité importants sur l’île de Montréal.

Ne soyons pas dupes, ce qui est absent dans ce secteur de l’île, c’est un parc urbain pour que les citoyens puissent bénéficier d’un peu d’apaisement et d’air de meilleure qualité afin d’atténuer les impacts de la densité urbaine et de la circulation de véhicules qui accentueront encore plus la pollution atmosphérique. Si VMR a réussi sa défusion en, on en voit ici l’impact le plus néfaste. Un promoteur et une administration peuvent faire fi du vivre ensemble au détriment du reste de leurs concitoyens des arrondissements et villes avoisinantes.

Ainsi, j’invite tous les concitoyens soucieux du bien-être en ville à joindre le mouvement de contestation face à cet insensé projet et demander à la ministre déléguée aux transports et responsable de la région de Montréal, Chantal Rouleau, tout mettre en œuvre pour bloquer Royalmount.

#RoyalementcontreRoyalmount

@Royalmount - Royalement contre!