Kanesatake il y a 30 ans – Wet’suwet’en aujourd’hui

2020/02/19 | Par Pierre Jasmin
Que Trudeau retire la GRC et les travailleurs de la Coastal Gas Link du territoire défendu par les Chefs Héréditaires

L’auteur est artiste pour la Paix honoraire, Co-président d’honneur du Mouvement Québécois pour la Paix.
(Médaille d’or du Ministre de l’Éducation en 1970 à l’université McGill, dont des étudiants ont manifesté en solidarité avec les wet’suwet’en rue Sherbrooke hier : je les en félicite!)
Lettre déjà approuvée une heure plus tard par Dominic Champagne APLP 2011 (le Pacte), par André Michel, président sortant, et par Guylaine Maroist, ex-présidente des APLP

Le 11 juillet 1990, présidant les Artistes pour la Paix avec le soutien au C.A. des Alanis O’Bomsawin, Dimitri Roussopoulos, Gilles Marsolais et Arthur Lamothe, ainsi que de Simonne Monet-Chartrand, Myra Cree, Monique  Giroux et la Ligue des Droits et Libertés, nous avons dû payer une annonce dans Le Devoir pour contrer la propagande quasi-unanime accusant les Mohawks de Kanesatake et rectifier que leur pinède écologique avait été envahie par la Sûreté du Québec pour forcer la construction d’un …golf.

Il y a une semaine, les APLP écrivaient deux articles, le premier sous ma plume, pour encore une fois rectifier les faits, cette fois en faveur de la Nation wet’suwet’en[1] envahie par la Gendarmerie Royale du Canada pour y forcer la construction d’un gazoduc.

Si M. Trudeau doit être appuyé dans sa recherche d’une solution paisible contre les fans de John Wayne l’appelant à massacrer des Indiens, on ne lui pardonnera pas de passer à côté de la très simple solution : qu’il retire en un premier temps la GRC et les travailleurs de la Coastal Gas Link du territoire défendu par les Chefs Héréditaires, les barricades seront rapidement levées et l’activité économique ferroviaire reprendra aussitôt. En un deuxième temps, qu’il entreprenne des négociations comme celles qui viennent d’aboutir pour un nouveau projet minier entre la Nation Crie et le gouvernement du Québec, ayant signé ensemble la Paix des Braves, avec Bernard Landry et Ted Moses en février 2002.

S’il écoute ses ministres guerriers et s’entête à investir $12,6 milliards de nos impôts dans un projet pétrolier dommageable pour la planète auquel s’opposent le GIEC – ONU[2] et son ex-ministre de la Justice, la députée autochtone Jody Wilson-Raybould, le Premier ministre sera tenu seul responsable du blocage et des manifestations pancanadiennes.