La vérité sur l’histoire de l’art des États-Unis sous l’influence de l’art social du monde latino

2020/02/28 | Par René Derouin

L’auteur se définit en tant qu’Artiste des Amériques. Il est membre des Artistes pour la paix. Il est présentement au Mexique où il peint.

Pour les historiens de l’art et les amateurs, nous venons d’apprendre ce qui fut caché durant plusieurs décennies, mais que nous savions tous, soit l’influence de l’art mexicain sur l’art des États-Unis dans les années 1920-1940 durant la période du New Deal de  Roosevelt.

Dans les années 1936, Alfaro Siqueiros avait un atelier à New-York, The Siqueiros experimental Work Shop. Le jeune Jackson Pollock, âgé de 21 ans, et son frère, fréquentaient cet atelier. Alfaro Siqueiros, muraliste mexicain, artiste de l’avant-garde technique, pratiquait la peinture sans pinceau et utilisait la peinture industrielle pour réaliser des murales.

Dans la suprématie blanche de cette époque, du genre Donald Trump d’aujourd’hui, le renouveau en peinture ne pouvait venir de ce peuple métissé d’origine latino… les USA avaient tout inventé1...

Quand commença la guerre froide, il a fallu éliminer les artistes mexicains à tendance sociale et communiste qui parlaient de la vraie Amérique, de son histoire amérindienne, des femmes exploitées, des pauvres et des noirs.

Une narration de l’histoire de la vraie Amérique est apparue, un art sans référence à l’histoire et à la misère, un art pour bien garnir les sièges sociaux du capitalisme et un art qui ne dérange pas. La guerre froide a épuré l’histoire et tout est redevenu une Amérique réinventée en art sans référence, d’un  art ne dérange personne.

La guerre froide étant terminée depuis longtemps, il fallait bien dire enfin la vérité et, grâce au Whitney Museum of American Art, l’histoire refait enfin surface. Donald Trump va sûrement en « tweeter » des pas mûres sur le sud de son MUR DES RAPACES en construction. Il y a encore de grands musées aux États-Unis pour enfin dire la vérité sur l’histoire de l’Amérique.

1. En chemin avec René Derouin. Manon Regimbald et Montserrat Galí, Éditions de l’Hexagone, 2005.  ET
   Graphie d’atelier. Le trait continu. René Derouin et Gilles Lapointe, Les Éditions Fides, 2013.