Un plan pour nourrir le Québec

2020/04/09 | Par Roméo Bouchard

La pandémie actuelle ramène à la surface le problème de notre sécurité alimentaire dans le cadre de dépendance engendré par une agriculture désormais intégrée au niveau planétaire.

L'avènement d'ententes de libre échange qui permettent aux multinationales de planifier la production et la distribution de la nourriture au moindre coût, n'importe où dans le monde, en abaissant les barrières tarifaires nationales, a porté un coup fatal aux agricultures locales, à l'autonomie alimentaire des communautés et même à la sécurité alimentaire des pays : la dépendance alimentaire et le dumping des produits alimentaires produits à bas prix dans les pays pauvres sont devenus la règle.

 

La situation au Québec

Après deux siècles de fermes paysannes de subsistance, l'industrialisation du Québec et l'exode des ruraux vers la ville au XXème siècle a obligé notre agriculture à se moderniser de façon à pouvoir nourrir les villes grossissantes dont les marchés étaient de plus en plus accaparés par les agriculteurs ontariens. Le cap se produisit avec le Rapport de Commission Héon, en 1951, qui recommanda de faire disparaìtre 100 000 fermes jugées inadaptées au commerce, pour prioriser la modernisation et la spécialisation des 40 000 plus productives. En quelques décennies, le taux d'autosuffisance alimentaire du Québec passa de pratiquement 100% à 50%.

À son arrivée comme ministre de l'Agriculture dans le premier gouvernement Lévesque, Jean Garon, scandalisé de constater l'inefficacité des fermes et le fait qu'on importait de l'ouest et des USA pratiquement tout notre bœuf, tous les intrants nécessaires pour la culture et une grande partie des céréales nécessaires pour nourrir nos troupeaux, fit de l'autosuffisance alimentaire du Québec son objectif principal. Les principales réformes qu'il mena à bien pour habiliter les fermes québécoises à nourrir le Québec sont impressionnantes : protection du territoire agricole, soutien et dépolitisation des subventions pour travaux mécaniques et équipements agricoles, drainage des terres, soutien à la production céréalière, mise en place de l'Assurance pour la sécurité du revenu agricole (ASRA) et d'un réseau d'abattoirs certifiés, reconquête et modernisation des pêcheries, politique d'achat local dans les institutions publiques, etc.

Le passage obligé de cette autosuffisance alimentaire était pour lui la ferme familiale indépendante. Il écrit dans ses mémoires, rédigées en 2013 : « Aujourd'hui, des fermes indépendantes, bâties par des familles sur plusieurs générations, qui ont tout pour être performantes, se font pousser dans les bras de l'intégration par tout le système : les coopératives, les meuniers, les banques, la Financière agricole et même les conseillers financiers privés par le gouvernement. C'est proprement scandaleux! »

De son propre avis, à son départ en 1986, le taux d'autosuffisance alimentaire du Québec avait atteint autour de 80%. Mais avec le retour des Libéraux au pouvoir, la chute du mur de Berlin et les premières ententes de libre échange, le mouvement s'est inversé de nouveau. On estimait ce taux autour de 33% il y a quelques années, mais il ne fait aucun doute que les récentes ententes de commerce avec l'Asie, l'Europe et les États-Unis, qui ont fait des brèches de plus de 15% dans les marché protégés des productions sous gestion de l'offre (lait, poulets, œufs) et durci encore la compétition, ont encore fait baisser ce taux. Les 8 millions de porcs qu'on produit sous intégration -et du même coup les céréales qui servent à les nourrir-, notre deuxième grande production, sont exportés à plus de 70%. Le peu de bœuf qu'on produit est abattu et commercialisé aux États-Unis. Les productions émergentes comme l'agneau, la chèvre, le lapin, le gibier périssent l’une après l’autre faute d'abattoirs et de soutien appropriés. L'agriculture écologique de proximité, toujours sous-financée et défavorisée par la réglementation, ne fournit guère plus de 5% du marché alimentaire. Beaucoup de produits qu'on croit québécois ne sont que transformés ou empaquetés au Québec. Plus de 40% des fruits et légumes que nous consommons en hiver viennent des États-Unis, par avion ou par camion, et ont parcouru plus de 10 000 kilomètres.

 

Le signal d'alerte du Virus

Au cours de ses récentes conférences de presse quotidiennes, le Premier ministre Legault a mentionné à plusieurs reprises que la crise allait sans doute entraîner un processus de « démondialisation » : «Je pense que, s’il y a une leçon qu’on tire de la crise actuelle, c’est qu’on devrait être autonome pour les biens qui sont essentiels », notamment les équipement médicaux et la nourriture . «On le voit, là, on n'aurait peut-être pas pensé ça il y a un mois ou deux, mais un des services essentiels, c'est de nourrir la population ». Cet aveu candide du Premier ministre n'est sans doute pas si éloigné de l'inconscience dans laquelle nous sommes collectivement face à la provenance de nos aliments.

Presqu'en même temps, le président de la puissante UPA, Marcel Groleau, s'interrogeait publiquement : « Tous les chroniqueurs médias y vont de leurs analyses et de plus en plus, la mondialisation, l’ouverture des marchés et la facilité des déplacements sont remises en question. Sommes-nous allés trop loin? On constate soudainement que notre sécurité nationale repose sur le bon fonctionnement des marchés. Depuis le début de cette crise, on répète qu’il n’y aura pas de rupture dans l’approvisionnement alimentaire. Pourtant, la chaîne alimentaire est fragile, car nous sommes dépendants de la capacité de chaque maillon de cette chaîne à remplir son rôle. La production, la transformation, la distribution, le transport des marchandises ainsi que les importations et exportations, jouent tous un rôle essentiel. »

Rien ne garantit, en effet, que cette rupture dans l'approvisionnement alimentaire ne se produira pas à divers degrés et à divers endroits de la planète. Il n'est qu'à voir la tournure des choses aux Indes, et le Tiers-Monde est encore largement à venir dans cette pandémie.

Tous les pays sont maintenant dépendant pour vivre de leurs importations de nourriture, étant donné que la majeure partie de leur propre agriculture est spécialisée dans quelques produits d'exportation qui vont dans le monde entier, comme c'est le cas pour le porc chez nous. Le système de transport de ces aliments d'un continent et d'un pays à l'autre, on le voit présentement, est fragile. Les frontières se ferment vite en temps de crise.

Le ralentissement du travail dans les abattoirs et les usines de transformation aura une influence sur les approvisionnements. Les réserves sont de courte durée, étant donné notre système de consommation compulsive.

De plus, les travailleurs agricoles désormais indispensables sont de plus en plus une main d'oeuvre mobile et importée, que ce soit aux États-Unis, au Québec, en France ou dans la plupart des pays développés : cette main-d'oeuvre risque d'être gravement perturbée par la pandémie et ses suites. Il y a lieu également de craindre que l'aggravation de la crise économique engendrée par la crise sanitaire finissent par provoquer de graves troubles sociaux un peu partout sur la planète et un réflexe de survivance pouvant entraîner des mesures de protectionnisme sauvage à l'égard des réserves de nourriture. On voit ce qui se produit déjà au niveau du matériel médical essentiel.

 

Le défi d'un retour à l'autonomie alimentaire

Les revendications en faveur du développement d'une agriculture paysanne et écologique de proximité ont été nombreuses et insistantes depuis 20 ans, mais force est d'admettre que les politiques agricoles n'ont pas bougé pour la peine jusqu'à présent.

Au début des années 2000, l'Union paysanne et le mouvement paysan mondial, ont appelé vigoureusement à l'abandon de cette agriculture marchande globalisée et à une reconversion à l'agriculture paysanne de proximité : « L'agriculture marchande détourne l'agriculture de sa fonction première qui est de nourrir la population et d'occuper le territoire...Soumise à la logique marchande, l'agriculture industrielle privilégie actuellement les marchés d'exportation. Or, comme le démontre l'industrie porcine, l'exportation de produits agricoles de consommation commune détruit l'agriculture locale, aussi bien des pays importateurs que des pays exportateurs. L'entrée des produits agricoles dans les ententes de libre échange a forcément des effets déstructurants pour l'agriculture de tous les pays impliqués ».(Plaidoyer pour une agriculture paysanne).

L'appel de l'Union paysanne a été entendu par des milliers de jeunes -et de moins jeunes- qui sont revenus à la campagne pour réinventer une agriculture nourricière de sa communauté. Les urbains aussi ont mis au monde une agriculture urbaine par tous les moyens du bord.

Mais l'UPA et les gouvernements, qui ont fait le choix ferme du libre échange, de l'exportation et de l'intégration depuis le début des années 90, ont fait la sourde oreille : ils n'ont même pas reculé devant les recommandations pourtant modérées et opérationnelles formulées en 2008 dans Rapport de la plus importante Commission de consultation publique sur l'agriculture depuis la Commission Héon en 1951, le Rapport Pronovost, qui prônait une diversification de notre agriculture de façon à lui redonner son rôle premier : nourrir le Québec. Les grands intégrateurs privés ou coopératifs dominent plus que jamais la production et la transformation et s'accaparent la grande majorité des centaines de millions de compensation versés par la Financière agricole en raison de l'ASRA.

De sorte que nous nous trouvons devant un défi considérable maintenant : pour reconvertir nos terres, nos productions et nos méthodes de culture -ce qui est énorme comme révolution- il faut non seulement réformer en profondeur toutes nos politiques, t institutions et pratiques agricoles, mais il faut en plus s'attaquer aux ententes de libre échange coulées dans le ciment, et aux puissantes multinationales de l'agroalimentaire, qui se sont emparé de la nourriture de toute la planète pour en faire un simple produit d'échange économique et de profits, comme toutes les autres marchandises. Nous avons vendu notre pain, notre âme.

 

Un plan d'autosuffisance alimentaire et de relocalisation de notre agriculture

Comment pouvons-nous y arriver?

Quelques précisions d'abord.

a) L'agriculture est une juridiction partagée entre les provinces et le Canada. Le Québec dispose de tous les pouvoirs pour gérer sa production agricole et entreprendre les réformes nécessaires à une réorientation de notre agriculture, que ce soit pour la gestion et l'aménagement des terres agricoles, les programmes de soutien, la mise en marché des produits agricoles, l'agro-environnement. Mais n'ayant pas juridiction sur le commerce international et inter-provincial, il n'a que peu de pouvoir face aux ententes de libre échange. Mais il a quand même son mot à dire. Nous pouvons toujours faire un bout de chemin, mais nous ne pourrons pas éviter de nous buter sur les ententes de libre échanges en place.

b) Il ne faut pas confondre ici autarcie et autonomie alimentaire : il n'est pas question de mettre fin à l'importation et à l'exportation de produits agricoles ni aux échanges entre pays. L'autonomie alimentaire n'implique pas non plus de produire tout ce dont un pays a besoin pour se nourrir. Il s'agit de produire suffisamment de denrées de base pour ne pas dépendre d'un pays extérieur. Il s'agit aussi d'apprendre à se nourrir de ce que l'environnement et le rythme des saisons propres à chaque pays nous permet. Les fraises en janvier au Québec ne sont ni naturelles ni nécessaires, et en importer à grand prix demeure une sorte d'aberration ou du moins de luxe.

c) Autosuffisance alimentaire ne veut pas dire petites fermes de proximité seulement. Pour assurer une autonomie alimentaire efficace, il faut des fermes de toutes dimensions, divers modèles d'agriculture, mais axés le plus possible vers nos marchés plutôt que vers les marchés extérieurs. Nourrir le Québec avant de nourrir les autres. L'exportation doit être vue comme un complément de revenu agricole et les importations comme un complément à notre panier d'épicerie. Car contrairement à ce qu'on affirme trop souvent, les exportations ne profitent pas à tout le monde mais principalement à une poignée d'intégrateurs. Une politique d'autosuffisance doit privilégier l'agriculture locale, territoriale, donc un réseau d'agriculture de proximité et d'occupation du territoire.

En gros, l'augmentation de notre taux d'autosuffisance alimentaire tient à deux choix qui doivent guider nos politiques agro-alimentaires :

-prioriser le marché intérieur aux marchés extérieurs et

-prioriser un modèle de ferme à vocation communautaire.

Voici donc un aperçu des grands axes d'une relocalisation de notre agriculture :

a) « Sortir l'agriculture de l'OMC », et donc, des ententes de libre échange : c'était le slogan de José Bové et de Via Campesina dans les années 2000. À tout le moins il faut exiger une « exception agricole » dans ces ententes, comme il y a une « exception culturelle », en raison du fait que les produits nourriciers, comme les produits culturels, ne peuvent échapper à la souveraineté nationale et devenir de simples produits de commerce, parce qu'ils sont « essentiels » à l'existence et à la survie des populations nationales. Tant qu'on n'y arrivera pas, la concurrence de nos produits locaux avec les produits importés sera difficile à supporter.

D'ailleurs, toutes les ententes de libre échange doivent être renégocier dans cet esprit, à savoir garantir le respect intégral de la souveraineté des États participants.

b) Rétablir le leadership du MAPAQ et de ses services-conseils, afin de reprendre le contrôle de nos politiques agricoles, que nous avons abandonné aux mains des intérêts corporatifs et privés, comme le rappelait brutalement l'agronome Louis Robert devant la Commission parlementaire sur les pesticides.

c) Assurer l'accès à la terre à tous les agriculteurs, petits ou gros, ce qui implique une mise à jour de l'utilisation qu'on fait présentement de la Loi sur la protection du territoire agricole. Il devient aussi nécessaire de reconsidérer le statut juridique de nos terres cultivables. Face à la flambée des prix et à la spéculation dont elles sont de plus en plus l'objet, beaucoup préconisent que les terres agricoles soient évaluées en fonction de leur potentiel agricole et décrétées propriété collective des Québécois. Un contrat d'utilisation de la terre remplacerait les titres de propriété. La formule est déjà répandue ailleurs dans le monde.

d) Garantir la liberté de production et de mise en marché à tous, ce qui veut dire une réforme majeure de la gestion de l'offre pour assurer une distribution équitable des quotas de production entre les producteurs et entre les régions, et l'exclusion des produits paysans vendus en circuits courts des plans conjoints de mise en marché collective. Également, il faut favoriser les réseaux locaux de mise en marché et de transformation : marchés publics, abattoirs de proximité, laiteries, fromageries, conserveries, boulangeries, boucheries, etc. La structure généralisée de plans conjoints obligatoires administrés par le syndicat unique a conduit à la formation de véritables monopoles de production et de la transformation contrôlés par quelques gros producteurs et intégrateurs privés ou coopératifs.

e) Structurer le soutien financier de façon à prioriser les fermes indépendantes, diversifiées, de proximité et écologique, axées sur l'autosuffisance alimentaire du Québec plutôt que sur les cultures et élevages intensifs intégrés, orientés vers l'exportation . Les programmes actuels ont tous été conçus sur mesure pour les gros producteurs industriels, et même les intégrateurs, qui possèdent la quasi totalité de la production intégrée, des meuneries, des intrants et des abattoirs, et qui récoltent, comme on l'a vu, une grande partie des compensations de l'ASRA. En un mot, il faut favoriser, par la structure des programmes de soutien financier, le développement d'une agriculture diversifiée et nourricière dans toutes les communautés territoriales québécoises.

f) Promouvoir l'achat d'aliments québécois, écologiques et produits localement, particulièrement dans les institutions publiques. On contribuera ainsi à réduire les importations et à diminuer notre déficit commercial, tout en favorisant les entreprises agricoles locales. Le nouveau portail « Le Panier bleu » entend élargir ce mouvement d'autosuffisance et de réduction des importations à l'ensemble de l'économie québécoise. En entendant le ministre Fitzgibbon, on a l'impression d'un retour du Québec Inc.

g) Enclencher une transition écologique de notre agriculture, ce qui implique une reconversion des pratiques agricoles dominantes : gestion des sols, fertilisation, gestion de l'eau, des boisés et des milieux humides, lutte intégrée aux mauvaises herbes et aux prédateurs, rotation des cultures, équipements, certifications, pâturages, bien-être animal, pratiques moins émettrices de GES, etc. Les pratiques de culture et d'élevage hautement toxiques sont indissociables du modèle industriel de production spécialisée et intégrée, comme l'a clairement démontré la Commission parlementaire sur les pesticides.

h) Favoriser la mise en place de plans d'autosuffisance alimentaire dans toutes les communautés urbaines, régionales ou municipales. Les communautés de villages et de quartiers sont naturellement ouvertes à cette prise en charge de leur alimentation et de leur territoire.

i) Rétablir le pluralisme syndical, de façon à permettre une représentation plus adéquate des divers modèles d'agriculture et à nourrir un débat ouvert sur l'évolution souhaitable de nos politiques et de nos institutions agricoles. Le monopole actuel a de toute évidence enfermé notre agriculture dans un modèle unique plus soucieux de préserver son pouvoir que de répondre aux besoins de tous les agriculteurs et de tous les consommateurs. Le débat n'est plus possible.

 

Conclusion : un grand chantier

Comme on le voit, la « démondialisation » de notre agriculture est un immense chantier qui comporte plusieurs fronts : un front politique, un front international, un front syndical, un front économique, un front technologique, un front écologique. Les bons sentiments ne suffiront pas. Les initiatives personnelles non plus. Il va falloir une volonté citoyenne forte et organisée si on veut soutenir la volonté politique qui se pointe à l'horizon mais demeure hautement vulnérable, car nous nous attaquons au cœur même de la globalisation des échanges commerciaux, autant dire, au cœur du capitalisme mondial actuel. L'agriculture nous a échappé et ce ne sera pas simple de la rattraper.

Il faut espérer que la crise sanitaire que nous vivons alimentera cette volonté citoyenne et politique de reconquérir notre autonomie alimentaire. La façon naturelle et saine de se nourrir pour un peuple, c'est d'abord et avant tout de recourir aux ressources alimentaires que peut lui fournir son propre territoire, son habitat physique et naturel. Toute l'histoire des peuples et de leurs cultures propres le démontre. Il y a des limites à la mondialisation et à l'uniformisation, et tout indique que nous sommes effectivement allés trop loin pour ce qui est de l'alimentation.

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Références

Rapport de la Commission sur l'avenir de l'agriculture et de l'agroalimentaire au Québec (Rapport Pronovost) : https://www.mapaq.gouv.qc.ca/fr/Publications/RapportCAAAQ_FR.pdf

Jean Garon (coll. De Simon Bégin). Pour tout vous dire. VLB-La vie agricole. 2013.

Michel Morisset. L'agriculture familiale au Québec. L'Harmattan. 1987.

Roméo Bouchard. Plaidoyer pour une agriculture paysanne, Pour la santé du monde. Écosociété,2002

------------- Les champs de bataille. Histoire et défis de l'agriculture biologique au Québec. Écosociété.2014

------------- L'UPA, un monopole qui a fait sont temps. VLB-Vie agricole. 2 018.

Jean-Martin Fortier et Marie-Claire Lortie. L'avenir est dans le champs. Un projet de société en 12 fruits et légumes et les conseils du jardinier-maraîcher. La Presse. 2019

Jacques Laval. De la mondialisation au local. Changer d'échelle pour décarboniser la planète. Jacques Laval sur facebook. 2018