L’université populaire 02 est née!

 


Au Saguenay



L’éducation est la pierre angulaire du développement social et politique. L’autonomie et l’esprit critique amènent l’individu à mieux comprendre les phénomènes qui régissent son entourage, et à participer à la vie démocratique. C’est donc dans cet objectif que l’université populaire 02 est lancée.

Déjà existantes un peu partout dans le monde, en Europe et en Amérique Latine, parfois simples compléments ou alternatives aux systèmes souvent désuets d’éducation (au service des entreprises), ou encore seule possibilité d’émanciper le savoir dans les milieux défavorisés, les universités populaires sont un outil du changement.

La naissance au Saguenay, plus précisément à Jonquière, de cette école alternative qui se réunira hebdomadairement pour écouter des conférenciers, débattre de leurs points de vue, apprendre ensemble, fait suite aux rassemblements tenus lors de la campagne électorale de Michel Chartrand. En effet, nous avons constaté avec beaucoup de plaisir que la population était ouverte à entendre un discours alternatif, à travailler à construire une société plus juste. L’upop 02 sera autogérée et ouverte à toutes et tous.

C’est donc en février que débuteront les activités de l’université populaire 02. Ce mois sera consacré à la mondialisation des marchés avec des formations sur les effets de l’ALENA au Mexique, sur la situation au Timor Oriental, sur le commerce équitable ainsi que sur la résistance au néolibéralisme international. Le mois de mars touchera les thèmes de l’information, de l’éducation et de la citoyenneté.

Des sources d’inspiration...

La veille de la manifestation qui est devenue le Peppergate le 25 novembre 1997 à Vancouver, il y avait eu une journée de Free University dans deux bâtiments du campus de l’Université de Colombie-Britannique. Les participantes et les participants avaient envahi des espaces publics dans ces pavillons pour permettre aux conférenciers de donner leurs formations.

Six sujets avaient été ciblés pour illustrer les conséquences de la mondialisation des marchés0 les femmes, les peuples autochtones, l’éducation, le travail, la mondialisation en général et les luttes communautaires. Ces conférenciers venaient de plusieurs pays membres de l’Apec dont les Philippines et la Nouvelle-Zélande. Jaggi Singh, un des leaders du mouvement anti-Apec (forum de coopération Asie-Pacifique) en Colombie-Britannique, affirme que ces conférences ont eu un grand pouvoir de mobilisation pour les actions qui ont suivi.

Deux autres journées de Free University se sont tenues par la suite à Vancouver. La première sur le thème de l’éducation et la seconde sur des sujets plus techniques comme la sérigraphie et la réparation de bicyclettes.

Jaggi Singh souligne également une autre Free School qui s’est tenue en août 98 à Toronto dans le cadre d’une rencontre de Active Résistance où plus de 100 formations ont été données sur toutes sortes de sujets politiques et autres.

Ici, au Québec, il existe déjà une Université populaire dans le quartier Saint-Jean Baptiste à Québec. Depuis sept ans, elle donne des formations ouvertes à tous sur des sujets de toutes sortes. Par exemple, cette année, il y en a eu sur le municipalisme libertaire et sur le théâtre comme arme. Le comité populaire Saint-Jean Baptiste qui parraine l’activité produit également un journal communautaire, l’Infobourg.

Notre manifeste est disponible. Pour de plus amples informations vous pouvez contacter Éric Dubois au (418)542-3808 ou Nicolas Dumais au (514)328-2238, ou par courriel0 upop02@caramail.com . D’ailleurs nous sommes en période de financement pour payer nos publications et éventuellement le local qui nous servira de centre d’archives et de lieu d’activités...