Besoin urgent de solidarité

 


Bientôt un an en grève



Les 137 ouvriers cols bleus de la ville de Verdun sont en grève depuis le 1er octobre 1998 (voir no 181), en dépit des provocations policières et des arrestations qui frappent les militants du syndicat. Nous lançons un appel de solidarité à tous les syndicalistes, au lectorat de l'aut' journal pour encourager ces travailleurs à obtenir complète satisfaction à leurs justes revendications0 la défense des services municipaux et la dignité des salariés. Envoyez un message de fraternité à l'adresse internet suivante 0 www.camorg/~scfp302 ou à scfp.ca/que/index.html, ou encore une lettre de protestation à la mairie de Verdun 0 a/s M le maire Bossé, 4555 rue Verdun, H4G 1M4, enjoignant M. le maire de faire cesser immédiatement toute intimidation policière, à respecter les droits humains et syndicaux et à s'asseoir à la table de négociation. Pouvons-nous rester insensibles à cet appel? Nous ne le croyons pas. La solidarité, c'est le ciment du syndicalisme.

Pour une question d'argent

Membres de la section locale 302 du SCFP-FTQ, la combativité des grévistes ne se dément pas devant l'intransigeance la plus complète de l'administration municipale. Régnant en roi et maître, le maire Bossé refuse toujours de négocier de bonne foi une convention collective avec le syndicat. Il préfère maintenir ses cols bleus en grève. Sans consultation publique et sans avoir reçu de mandat des citoyennes et citoyens de Verdun, la municipalité gaspille les fonds publics de la ville dans une guerre de tranchée livrée contre les syndiqués.

Le syndicat rapporte que le Boss de Verdun ne respecte pas les avis du Conseil des services essentiels et fait effectuer les travaux municipaux par ses cadres payés 100 000 $ par année, au lieu de s'adresser aux salariés en grève. La municipalité va jusqu'à embaucher des briseurs de grève, ce qui est interdit par les lois du travail au Québec, mettant la ville dans une situation hors-la-loi.

Pour le syndicat, le conflit ne se résume pas à une question d'argent. La partie patronale veut casser le syndicat afin de créer un dangereux précédent dans les municipalités du Québec, en dilapidant les services municipaux et les biens publics au profit du secteur privé, ami du patron de Verdun. Dans cette affaire, il est clair que le maire Bossé se cherche du capital politique. En attendant, Bossé prive la population des services municipaux habituellement donnés par les cols bleus, des professionnels qui connaissent bien les besoins des citoyennes et citoyens de Verdun.