En bref

 

Un été de lutte

Avec la grève illégale des 47 000 infirmières membres de la FIIQ, les grands médias s'en sont donné à cœur joie cet été. Du genre 0 Vos revendications sont légitimes, mais votre grève est illégale . C'est comme dire devant une injustice à combattre 0 On a raison de se révolter, mais c'est illégal . Une chance que le ridicule ne tue pas, beaucoup de journalistes tomberaient morts... Concernant les infirmières, elles sont toujours aussi déterminées à obtenir gain de cause dans le conflit qui les oppose au gouvernement Bouchard.

Du côté de la FTQ

La grande centrale syndicale a déclaré 3 500 membres en grève ou en lock-out dans plusieurs régions du Québec cet été. Les conflits qui impliquent le plus grand nombre de salariés se déroulaient ou se déroulent actuellement à Hydro-Québec, chez les concessionnaires d'autos de la régions de Montréal, à la Place des arts de Montréal et au magasin Zellers à Rouyn-Noranda. En cette ère du capitalisme triomphant, terminée la lutte ouvrière ? Mon œil !

À La Ronde, les jeunes obtiennent la parité salariale

En conflit de travail du 24 juillet au 12 août dernier, les 600 employés de La Ronde, membres de la CSN, obtiendront, dès janvier prochain ,la parité salariale avec les autres salariés de la Société du Parc des îles, tel qu'ils le demandaient.

Le nouveau contrat de travail d'une durée de quatre ans prévoit que le salaire horaire d'un saisonnier ayant moins d'un an de service passera d'ici le 1er janvier 2002 de 8,84 $ à 9,71$ et celui d'un saisonnier ayant sept ans et plus d'ancienneté de 9,56$ à 11,03$. Quant aux employés annuels, ils verront leur salaire passer de 10,04$ à 15,46$. Contrairement aux grands médias qui dénonçaient cette entente salariale, il n'y a pas de quoi fouetter un chat.

Pour rétablir un rapport de force nécessaire à une saine négociation, la CSN avait obtenu une injonction contre le recours à des scabs par l'employeur, qui maintenait La Ronde ouverte pendant que ses employés étaient en lock-out. Pas moins de 75 infractions au Code du travail ont été commises par la partie patronale. Quand on qualifie les patrons de crapules qui ne respectent rien, on est prêt de la coupe aux lèvres.