Quelques crimes du capitalisme au XXème siècle

 

Un ouvrage bizarrement passé sous silence au Québec, le Livre noir du capitalisme, retrace les crimes contre l'humanité, commis au nom et par la liberté d'entreprise et le droit au profit. La liste des ravages, en un siècle et demi, est longue0 esclavage du peuple noir aux USA, génocide des peuples autochtones dans les trois Amériques, massacres coloniaux de l'Algérie à Madagascar, en passant par la guerre des 10 000 jours du Viêt-nam, boucherie de 1914-1918, montée de l'extrême-droite, Franco en Espagne, Pinochet au Chili, populations courbées sous la dictature des marchés financiers, chômage ravageur, répressions antisyndicales partout dans le monde, etc... Sans oublier les 40 000 enfants qui, selon l'UNICEF, meurent chaque jour de malnutrition dans le tiers monde. Et le pire est à venir.

Le XXième siècle s'achève avec la victoire du capitalisme sur tous les continents du monde. Mais au profit de qui et à quel prix? Les chantres du néolibéralisme proclament la fin de l'histoire des luttes de classes et réclament un procès du communisme, histoire d'abolir à jamais tout projet prétendant changer la société. Bien sûr, des crimes ont été commis au nom du communisme (et non par le communisme). Tous les crimes contre l'humanité sont condamnables. Combien de communistes ont été assassinés par les disciples du libéralisme? En attendant, le capitalisme mondial est devenu encore plus cannibale et plus arrogant qu'avant.

Nos boss-boys de la pensée libérale, ne jurent que par le modèle américain, pays du show-bizz et de la réussite économique0 destruction des programmes sociaux, précarité de l'emploi, bas salaires où 30 millions d'habitants (plus de 10% de la population) vivent sous le seuil de pauvreté. Bienheureux capitalisme ! Au nom du marché libre, 200 millions d'enfants travaillent gratuitement, 20 millions d'esclaves sexuels dans le monde. Deux milliards d'êtres humains vivent sous le seuil de cette pauvreté que le capitalisme ultralibéral nous promet d'éradiquer depuis des années. Voilà le bilan positif du triomphe du libre marché !

• Les dernières répressions anti-indiennes aux USA, qui virent le terme du génocide engagé au XIXème siècle 0 100 000 victimes.

• La répression de la Révolution de 1905 en Russie par les troupes tsaristes 0 100 000 morts.

• La Première Guerre mondiale (1914-1918)0 8 500 000 victimes au profit des marchands de canons.

• La guerre civile en URSS (1917-1921), les famines et les épidémies consécutives aux interventions des pays capitalistes et au blocus de l'Occident 0 6 000 000 de morts.

• Les répressions anti-communistes après le mouvement révolutionnaire dans les différents pays d'Europe (1918-1923) 0 200 000 victimes.

• Les victimes des famines et des épidémies aux Indes, en Chine et en Indochine (1900-1945) 0 8 000 000 de morts (dont 6 millions pour la seule Chine).

• Les répressions anti-communistes massives et la guerre civile, déclenchées par Tchang Kaï-Chek en Chine (1927-1937) 0 1 000 000 de morts.

• La guerre civile en Espagne, déclenchée par Franco, soutenue par Hitler et Mussolini et facilité par la non-intervention des pays occidentaux 0 700 000 morts.

• La Seconde Guerre mondiale, provoquée par l'Allemagne d'Hitler et le Japon militariste ,fut aussi le résultat des capitulations successives des pays capitalistes occidentaux devant le nazisme en Europe et devant le Japon en Asie (1939-1945) 0 50 000 000 de victimes militaires et civiles, y compris les déportés et l'holocauste.

• La guerre française en Indochine (1946-1955) 0 1 200 000 morts.

• La guerre américaine au Viêt-nam (1956-1975) 0 2 000 000 morts

• La guerre d'Algérie (1956-1962) 0 1 200 000 morts

• Le génocide anti-communiste en Indonésie après septembre 1965 0 1 500 000 morts

• Les quatre guerres israélo-arabes au Proche-Orient (1948-1956-1967-1973) dont la guerre du Liban0 300 000 morts et 700 000 palestiniens exilés.

• La guerre du Golfe (1991) 0 200 000 morts, plus les 500 000 victimes de la dénutrition due au blocus qui dure toujours.

• Les interventions directes américaines ou par groupes paramilitaires interposés en Amérique latine (Nicaragua, Salvador, Guatemala, etc.), sans compter les répressions et coups d'États (Chili, Argentine, Brésil, etc.), soutenus par les services américains 0 400 000 morts.

• Les massacres de 4 000 000 de personnes en Afrique noire, au profit des bourses occidentales, en tenant compte des victimes des famines (1990-1997).

• La guerre inter-intégriste en Afghanistan après la chute du dernier gouvernement progressiste, provoqué par les USA 0 700 000 victimes.

• Les guerres et massacres ethniques en ex-Yougoslavie provoqués par la désintégration du pays, encouragés par l'Allemagne et d'autres puissances occidentales (1990-1996) 0 200 000 morts (plus 1 million de réfugiés chassés de leurs régions).

Après le renversement de l'URSS, entre 1990 et 1995 seulement, les guerres ont provoqué dans le monde cinq millions et demi de morts (Europe 250 000, Asie 1,5 million, Moyen et Proche Orient 200 000, Afrique 3,5 millions).

À ce tableau incomplet, il faut ajouter la mort par malnutrition de 6 millions d'enfants pour la seule année 1997. Les réfugiés et exilés se comptaient en 1997 au nombre de quarante millions. Tout cela dans une totale indifférence des pays occidentaux.