Des hommes d'acier

 

Les 66 métallos de l'entreprise Qualit-T-Galv, située dans le sud-ouest de Montréal, ont déclenché la grève le 16 mars dernier. L'employeur veut imposer des reculs et menace de fermer l'usine s'il n'y a pas de clauses orphelins. Le boss veut une baisse de salaire de 5% la première année et un gel de salaire pour les 4 autres années dans un contrat de 5 ans. Il veut enlever des semaines de vacances, des congés fériés, diminuer les primes d'équipe, remplacer les journées de maladie par un système de prime à l'assiduité et imposer un système disciplinaire automatique... Dans cette situation, on revient à l'esclavage. Le patron veut faire travailler son monde le ventre à terre , s'indigne Richard Boudreault, conseiller syndical au Syndicat des Métallos (FTQ).

Les bassins sont chauffés à 850 degrés farenheit, on trempe les pièces d'acier dans l'acide et ensuite dans du zinc fondu pour les galvaniser. On a des gros problèmes de santé-sécurité, il y a des cas de maladies respiratoires et de cancer de la gorge, on y travaille comme des fous pour sortir la production , déclare Patrick Plouffe, président de l'unité syndicale.

Ces ouvriers galvanisent des structures d'acier, telles que les pylônes d'Hydro-Québec et ils ont en moyenne 12,70 $ de l'heure et 20 ans de service dans l'usine. L'employeur prétend qu'il doit faire des investissements de 1,5 million $, mais payés par ses travailleurs. Les syndiqués refusent de se laisser écraser et veulent obtenir justice. Un de nos gars est mort il n'y a pas longtemps d'une maladie respiratoire. Dire qu'on se bat pour retourner dans notre marde nous fait comprendre Noël Poirier, employé de l'usine depuis 30 ans. Il faut être d'acier pour endurer un pareil employeur!