La tirade des bonnes soeurs

 

Ces jours-ci, notre premier ministre porte son âme en écharpe et sa conscience en bandoulière. Chaque fois qu’on lui pose la question des Orphelins de Duplessis, en Chambre, il reprend la même tirade sur le dévouement remarquable des religieuses, au temps de la Grande Noirceur.

Quatre fois en moins de deux semaines, c’est beaucoup de violons pour une seule question. Quelle sainte mouche a piqué Lucien Bouchard ? Que peut-il donc trouver de si exemplaire chez les bonnes soeurs ? Pour ma part, je crois que ce que le chef du Parti québécois apprécie chez elles, c’est un engagement qui fait cruellement défaut à ses députés 0 le vœu d’obéissance. Et une vertu que ses ministres ne pratiquent pas encore assez 0 l’abnégation.