Des règles sociales internationales

 

Avec les négociations à venir au Québec sur la Zone de libre-échange des Amériques (ZLÉA), l’aut’journal a voulu faire connaître un aut’point de vue sur l’inclusion de clauses sociales dans les traités commerciaux.

Face à l’Union européenne et la mondialisation capitaliste, la CGT avance l’idée de rénover l’Organisation internationale du travail (OIT), contre le pillage des richesses nationales par quelques-uns, contre l’aggravation du fossé entre pays riches et pays pauvres. Jean-François Carré, chargé des questions internationales à la FTM-CGT, nous explique.

Il n’y a rien à mettre à la place de l’OIT. La CGT n’est pas pour l’inclusion de clauses sociales dans les traités commerciaux. Ça voudrait dire que la clause sociale est directement sous l’objectif du patronat. La vocation d’un traité commercial est de régler les rapports capitalistiques entre les États et les multinationales. On pense qu’à chaque traité commercial, il devrait y avoir la mise en place d’une Commission tripartite entre les États, les patrons et les syndicats, pour examiner si les conventions de l’OIT sont respectées dans ce traité. Ce qui laisserait toute liberté à l’OIT pour inciter les États à faire respecter les droits humains », déclare le syndicaliste.

Inventer de nouveaux droits

« L’OIT est la seule organisation de l’ONU comprenant une représentation des salariés. Quelque part, ça gêne le grand capital et les États qui veulent son dépérissement. La réponse à cette tentative de prise en main par le capital de l’OIT doit être au contraire la rénovation des conventions de l’OIT, l’invention d’un certain nombre de nouveaux droits. Un tribunal pénal international du travail serait-il souhaitable ? Il faut réfléchir à toutes ces questions par rapport à la mondialisation, aux restructurations régionales capitalistiques et trouver comment porter des plaintes et imposer des réparations aux salariés qui sont victimes de ces opérations capitalistes », conclut Jean-François Carré.