Les Amères Noëlles contre la mondialisation

 

Considérant que les femmes sont au cœur de la mondialisation, non pas comme décideuses ou investisseuses mais comme armée de main d’œuvre bon marché, comme bataillon de bénévoles pour s’occuper des victimes des coupures dans les programmes sociaux, un groupe de femmes venues d’horizons divers se forme à Québec, en décembre 2000, pour contrer la mondialisation et développer l’analyse féministe sur le sujet.

C’est ainsi que naît la chorale militante, « Les Amères Noëlles », qui participe depuis sa fondation aux activités de sensibilisation, assemblées générales, spectacles de financement, réunions de formation, etc. Elles « s’invitent » aussi dans les centres commerciaux, les activités du Carnaval de Québec, partout où il y a du monde. Elles seront bien sûr présentes lors de toutes les manifestations entourant le Sommet des Amériques en avril.

Ayant commencé à chanter avant Noël – d’où leur nom, elles ont d’abord utilisé des cantiques et des chansons connues comme Mon beau sapin pour ensuite élargir leur répertoire à L’arbre est dans ses feuilles, À la claire fontaine, Alouette, dont elles changent les paroles pour dénoncer le caractère patriarcal et anti-social de la globalisation des marchés. Elles invitent les autres groupes de femmes à former leur propre chorale d’Amères Noëlles et à consulter leurs textes disponibles sur le site anti-ZLEA d’OQP 2001.

*Un gros merci à Monique Foley, Lyne Boissinot et Carmen Duplain qui m’ont communiqué toutes les informations contenues dans cet article.

** Le Centre des femmes de la Basse-Ville est situé au 380 Saint-Vallier Ouest à Québec. Tél. 0 (418) 648-9092.

*** De l’extérieur de Québec, on peut écouter l’émission Mes Amies de filles sur Internet.

**** Pour plus d’informations sur les organisations de femmes à Québec, on peut aussi consulter dans l’aut’journal, no 190, juin 2000, mon entrevue avec Marie-Claude Huot, coordonnatrice pour la région de Québec de la Marche mondiale des femmes en l’an 2000.