Le RAP adopte le revenu de citoyenneté

 

Lors de son deuxième congrès depuis sa fondation en tant que parti politique, le Rassemblement pour l’alternative progressiste a adopté dans son programme le revenu de citoyenneté défendu par Michel Chartrand. De plus, sa nouvelle porte-parole, Suzanne Lachance, a clairement réitéré l’engagement du RAP en faveur de la souveraineté du Québec.

Le RAP est le premier parti politique à défendre une mesure aussi complète de lutte à l’exclusion et à la pauvreté0 une allocation universelle inconditionnelle au-dessus du seuil de pauvreté selon le Conseil du bien-être social du Canada. Les argents nécessaires au financement de ce programme proviendraient principalement d’une réforme fiscale qui augmenterait la participation fiscale des entreprises et éliminerait les paradis fiscaux, de même que par diverses mesures de redistribution de la richesse.

Le congrès a également élu la nouvelle porte-parole du RAP. Il s’agit de Mme Suzanne Lachance, une militante de la région de la Montérégie, ex-membre de feu l’aile sociale-démocrate du PQ et qui se qualifie elle-même comme une « souverainiste pure et dure ».

L’Union des forces progressistes

Elle a fait porter principalement sa campagne sur l’importance pour le RAP de s’impliquer activement dans l’Union des forces progressistes. L’on se rappelle que l’UFP est née suite au Colloque sur l’unité de la gauche politique et des forces progressistes, organisé par le RAP il y a un an. Cette première expérience unitaire des principales forces de gauche a permis au candidat Paul Cliche d’obtenir 24% des voix lors de la récente élection complémentaire de Mercier.

La seule femme chef d’un parti politique québécois

Dans le discours qui a suivi son élection, Mme Lachance s’est moquée du récent pseudo-virage à gauche des partis traditionnels. Elle s’est surtout attaquée au gouvernement péquiste et à son premier ministre Landry « qui a été le maître d’œuvre du déficit zéro réalisé en un an de moins que l’échéancier prévu sur le dos des plus démunis de la société ».

Elle a également déclaré que « le projet d’union confédérale du premier ministre dilue le projet d’indépendance du Québec, projet que le RAP défendra énergiquement comme un moyen pour réaliser un projet de société plus juste ».

Mme Lachance a également mis le gouvernement « au défi de réformer le mode de scrutin de façon à ce que toutes les tendances politiques soient représentées à l’Assemblée nationale en proportion de leur appui populaire ». Elle a même ajouté que « le gouvernement pourrait le regretter longtemps s’il refuse de réformer le mode de scrutin avant la fin du présent mandat ».

De plus, la nouvelle porte-parole du RAP, qui est la seule femme chef d’un parti politique québécois, s’est clairement engagée à ce que « le RAP soit porteur des revendications féministes lors des prochaines élections québécoises ».

Enfin, le congrès a appuyé la déclaration de clôture du Sommet des peuples des Amériques tenu à Québec en avril 2001 qui exigeait le retrait du projet d’accord sur la Zone de libre-échange des Amériques (ZLEA).