Brèves

 

Les « pauvres » ne trouvent pas de logement, qu'ils s'achètent une maison !

Pour Louise Harel, « la meilleure façon de lutter contre la pauvreté, c'est de devenir propriétaire », peut-on lire dans Le Devoir du 13octobre. S'agissait du penser ! Une semaine plus tard, l'Institut de la statistique du Québec nous apprenait que « deux ménages québécois sur cinq gagnent moins de 30 000 $ par année et doivent faire des miracles pour boucler leurs fins de mois » (Le Devoir, 20.10.01).

Évidemment, une des principales causes de la pauvreté provient de la part du revenu que doivent consacrer les ménages à se loger. «On considère généralement, lit-on dans Le Devoir, que les ménages qui consacrent plus de 30 % de leur revenu brut au logement sont souvent aux prises avec une situation financière difficile. Or, la proportion des ménages locataires dont le revenu subit une telle ponction a considérablement augmenté entre 1981 et 1996 0 elle est passée de 28,7 % à 42,6%. »

Mme Harel a une solution toute trouvée pour ces locataires 0 qu'ils s'achètent une maison ! Les propos de la princesse de Hochelaga-Maisonneuve nous rappellent ceux de la reine Marie-Antoinette qui s'inquiétait des cris de la population affamée qui réclamait du pain devant le palais royal. « S'il n'y a pas de pain, qu'on leur donne de la brioche ! »

Le Devoir veut une guerre «humanitaire »

Après avoir appuyé la guerre contre l'Afghanistan au nom de la défense de l'Occident chrétien sous la plume de Jean-Robert Sansfaçon, Le Devoir précise sa position, sous la plume cette fois de Paule des Rivières (27.10.01), en plaidant en faveur de l'acheminement de l'aide alimentaire vers les réfugiés. Que les bombes provoquent le déplacement de millions de personnes, ça va!, à condition qu'on puisse leur parachuter du beurre de peanut.

Un périmètre de sécurité autour du Québec ?

« Pourquoi le Canada a-t-il permis au Québec de lui dicter sa politique d'immigration, laquelle a facilité la venue à Montréal, sous couvert du statut d'étudiant, de centaines de francophones musulmans potentiellement dangereux ? », écrit Diane Francis dans le National Post, en reprenant les propos de la journaliste Crossett du New York Times.

Les chômeurs n'ont qu'à s'engager dans l'armée !

« Martin donne son bas de laine aux militaires », titre La Presse du 27 octobre en expliquant que le ministre des Finances va consacrer son coussin de deux à trois milliards aux nouveaux besoins de défense et de sécurité nationale. Rappelons que ce «coussin » a été constitué à même les surplus dégagés sur le dos des sans emploi, donc en envoyant sur « la dure » les sans emploi.

Ben Laden va-t-il sauver notre système de santé ?

Ben Laden réussira-t-il là où nous avons tous échoué ? C'est-à-dire forcer les gouvernements à réinvestir dans la santé pour faire face à la menace d'attentats à l'arme biologique. Nous pensions qu'il fallait réduire les dépenses du ministère de la Défense pour octroyer plus de sous au ministère de la Santé. Que nous avons pu être stupides ! Il fallait plutôt faire émerger les dépenses de santé au budget de la Défense!

Bigras se dissocie du Bloc

C’est le titre d’un entrefilet du Devoir du 18 octobre annonçant que le député bloquiste Bernard Bigras se dissociait publiquement de la politique de son parti... concernant le recours au gaz naturel au Québec et la construction d’une centrale thermique dans le Suroît.

À quand un député ou une députée du Bloc qui se dissociera de l’attitude soi-disant « responsable » de son parti qui appuie la « guerre humanitaire » contre l’Afghanistan ?

Le Canada à la recherche des sous-marins afghans

Dans le plus grand effort militaire depuis la guerre de Corée, le gouvernement canadien vient d’envoyer six navires de guerre dans le golfe Persique pour « appuyer, nous dit Jean Chrétien, la campagne contre Oussama ben Laden et les taliban ». On se demande, s’interroge Michel Chossudovsky, en quoi vont être utiles ces destroyers et frégates contre un pays enclavé, sans accès à la mer ! À moins qu’il y ait un ordre du jour secret et que la guerre soit élargie à d’autres pays.

Guerre au terrorisme, non au racisme !

Vous demandiez-vous, vous aussi, comment il se faisait que les employés des postes de la région de Washington qui ont manipulé les lettres contenant de l’anthrax– au moins deux d’entre eux sont décédés – n’avaient pas reçu d’antibiotiques alors qu’on en avait distribué immédiatement aux employés du Capitole.

La réponse est venue lors d’un reportage télévisé montrant la liste d’attente des employés des postes lorsqu’on a finalement décidé de leur en procurer 0 c’était presque tous des Noirs !

« La guerre va être longue », disait Bush

Selon le New York Times (22.10.01), l’administration Bush envisage la possibilité d’augmenter les réserves stratégiques de pétrole sur le territoire américain. La Strategic Petroleum Reserve, créée en 1975, a pour but de stocker du pétrole dans des cavernes de la Louisiane et du Texas pour faire face aux situations de crise.

Les cavernes peuvent renfermer 700 millions de barils. Elles en contiennent présentement 545 millions, ce qui est suffisant pour subvenir aux besoins américains pour à peine 53 jours.

Tactique déloyale des taliban

Pour plusieurs analystes, la guerre contre l’Afghanistan n’est qu’un prétexte dont se servent les États-Unis pour s’installer en Asie centrale, riche en pétrole, tout comme ils ont profité de la guerre du Golfe pour établir une base militaire permanente en Arabie saoudite. Déjà, l’armée américaine a pris le contrôle de l’ancienne mégabase militaire des Russes en Ouzbékistan. Un article du New York Times (5.11.01) relate que Washington reluque maintenant du côté du Tadjikistan, du Kirgistan et du Kazazhstan pour de nouvelles bases militaires. « Il faut des bases plus rapprochées, dit le général Richard B. Myers, parce que des alliés des taliban ont le temps de les prévenir par radio de l’arrivée des B-52 ».