Québec–Palestine, solidarité !

 

C’est attroupées par centaines au carré Saint-Louis, ce samedi 8 juin, que les gens répondaient à l’initiative de la Coalition pour la justice et la paix en Palestine. Vers les 14 h, la marche s’est engagée tout en slogans sur la rue Saint-Denis, puis sur le boulevard Saint-Laurent, où l’on criait une fois de plus 0 « Sharon terrorisse, George Bush son complice ! »

Rezeq Faraj, porte-parole de la Coalition qui regroupe quelque 37 organisations, dénonçait entre autres choses la complicité par le silence du gouvernement canadien. Cette inertie est de moins en moins acceptable et nous renvoie l’image d’un Parlement qui ressemble de plus en plus à une simple succursale de la Maison blanche.

L’action citoyenne avait aussi pour but de critiquer la position défendue devant la Commission des droits humains des Nations unies par le Canada, celui-ci ayant voté contre l’envoi d’une mission d’observation et contre une résolution visant à condamner la politique d’Israël envers la Palestine.

La marche avait pour point d’arrivée le parc Jeanne-Mance où l’atmosphère était pluvieuse mais animée. Sur une scène, différents artistes et différentes personnalités ont chanté, récité et discouru sur le problème 0 Paul Chamberland, Raymond Lévesque et sa fille Marie-Marine, Myra Cree, Karen Young et naturellement Luck Mervil.

Entre Le cœur est un oiseau et Quand les hommes vivront d’amour, j’ai pu rencontrer l’artiste visuel Armand Vaillancourt, qui s’indignait de l’éveil très modeste de la société québécoise à cette épineuse question 0 « Y’est pas trop tôt, faut être plus actif car il y a beaucoup à craindre de cette répression, de Sharon et même de son successeur!»

Pour sa part, l’homme de toutes les causes, Luck Mervil, déplorait la gestion d’un tel conflit. Étant donné l’ampleur titanesque des puissances militaires en cause, il trouve absurde et catastrophique le recours à la violence.

David Kalant, de l’Alliance Juive contre l’occupation, réclame pour sa part le retrait d’Israël des territoires palestiniens et trouve déplorable l’incohérence qui sous-tend les volontés divergeantes de Jean Chrétien et du ministre des Affaires étrangères, Bill Graham.

À son côté, M. Faraj s’indignait de la brutalité de l’occupation et rappelait que ceux qui trouvent encore la force de résister sont nommés terroristes. Étaient aussi présents sur les lieux, mais plus silencieuces, la présidente de l’Assemblée nationale, Louise Harel, ainsi que deux députés bloquistes, Christiane Gagnon et Réal Ménard.