Des porcs et des hommes

Le livre noir de l’eau

Eau Secours! a demandé au gouvernement fédéral de retirer l’eau des traités commerciaux. Le gouvernement du Québec ne s’est pas prononcé sur le sujet. Pourtant voilà bien une façon de protéger le patrimoine hydrique du Québec.

Les produits chimiques fabriqués par l’homme sont en bonne partie à l’origine de l’épidémie de cancers. Cette maladie affectera environ 41 pour cent des hommes et 38 % des femmes durant leur vie, affirme une étude rendue publique le 2 mars 2004 (Conseil des politiques alternatives du Canada).

Il est navrant de constater que le gouvernement tarde à obliger les entreprises à ne pas polluer ou à payer pour le traitement de leurs eaux usées. Il n’y a qu’à Montréal où les entreprises doivent se conformer à une réglementation digne de ce nom. Et encore, il n’y a que 75 entreprises qui s’y conforment et certaines menacent de déménager hors de l’île de Montréal, là où un tel règlement n’existe pas.

Le gouvernement déclare un moratoire sur l’élevage porcin, alors qu’il continue d’accorder des certificats permettant aux éleveurs de bovins de produire plus de phosphore et qu’il continue de subventionner les éleveurs de bovins pour qu’ils passent de la gestion du fumier solide au fumier liquide, ce qui augmente les volumes de lisiers et la pollution de l’eau. Il semble y avoir urgence de mettre fin à ce programme.

Qu’arrive-t-il au programme de tests des puits artésiens ? Il semble volatilisé. Était-ce trop efficace ? Le gouvernement a-t-il eu peur de découvrir une trop grande quantité de puits de surface et artésiens à condamner ? (Nitrite-Nitrate). En Chaudière/Appalaches, des études démontrent que 40 % des puits inspectés étaient contaminés. Le gouvernement laisse les citoyens se débrouiller seuls. Pourtant la pollution, elle, est subventionnée par les programmes agricoles.