SPQ Libre demande le retrait des lois anti-syndicales

Lors d’une activité bénéfice qui regroupe plus 225 personnes

Quelques jours avant le Premier Mai, le regroupement Syndicalistes et Progressistes pour un Québec libre (SPQ Libre) a demandé le retrait des lois anti-syndicales du gouvernement Charest à l’occasion d’une activité bénéfice qui a regroupé plus de 225 personnes, en grande majorité des syndicalistes des trois grandes centrales, mais où on remarquait également la présence de représentants des mouvements étudiants et sociaux, des députés Pauline Marois, François Legault, Jean-Claude Saint-André et Camil Bouchard.

« Nous nous engageons à œuvrer sur le terrain politique pour faire avancer la cause des travailleuses et des travailleurs dans le contexte plus global du projet collectif d’émancipation du peuple québécois », a déclaré Monique Richard, la porte-parole de SPQ Libre.

C’est ainsi que, dans le cadre de la Saison des idées du Parti québécois, SPQ Libre a demandé que soit inscrite dans la plate-forme électorale du Parti québécois une série de mesures d’urgence qu’un gouvernement péquiste s’engage à mettre en oeuvre dès son accession au pouvoir.

Ces mesures devraient avoir pour objectif central de permettre le regroupement des citoyennes et des citoyens en fonction de leurs intérêts afin de favoriser leur participation active à la démarche devant conduire à l’avènement d’un pays.

Ainsi, SPQ Libre demande qu’un gouvernement du Parti québécois rappelle les lois anti-syndicales adoptées par le gouvernement Charest, que ce soient les modifications à l’article 45 qui favorisent la sous-traitance ou encore les lois 7 et 8 qui interdisent carrément la syndicalisation des responsables des services de garde en milieu familial et des ressources intermédiaires en santé et en services sociaux, en majorité des femmes.

Il revendique également qu’un gouvernement du Parti québécois favorise l’accès à la syndicalisation des travailleurs et travailleuses autonomes, des pigistes et des autres catégories de travailleurs et travailleuses atypiques qui forment aujourd’hui entre 25 % et 30 % de la main-d’oeuvre québécoise et dont les conditions de travail sont souvent lamentables. Pensons aux travailleurs forestiers, aux chauffeurs de taxis, aux employés des chaînes de restauration rapide, aux vendeuses, etc.

De plus, il demande qu’un éventuel gouvernement péquiste soutienne par des moyens financiers et autres le regroupement et l’organisation des sans emploi, des retraités et apporte un appui tangible aux organisations communautaires oeuvrant dans les domaines du logement, de la consommation, de l’environnement, etc.

« Des lois en ce sens devront être adoptées rapidement, dès l’élection du Parti québécois, pour encourager, faciliter et permettre la participation active du plus grand nombre de citoyennes et de citoyens au débat sur l’avenir du Québec. Il faut soustraire les travailleuses et les travailleurs à l’arbitraire des patrons qui, trop souvent, lors des derniers rendez-vous référendaires, ont utilisé leur situation d’autorité pour tenter d’influencer le vote de leurs employés », a précisé Monique Richard.

« Par ces mesures concrètes, le gouvernement du Parti québécois devra afficher clairement ses couleurs aux yeux de toutes et de tous et proclamera le caractère résolument social-démocrate d’un Québec indépendant », a déclaré Monique Richard en soulignant que près de 60 % de la main-d’oeuvre québécoise est non-syndiquée. Des pays sociaux-démocrates comme la Belgique, le Danemark et la Suède, ont respectivement des taux de syndicalisation de 60 %, 80 %, 91 %.

Rappelons que, sous l’influence des syndicalistes et des progressistes en son sein, le Parti québécois a adopté, lors de son premier mandat, des lois importantes pour le milieu syndical, comme la loi anti-scab, la formule Rand, la loi des normes minimales de travail, sans oublier des lois d’une plus grande portée sociale mais qui touchaient aussi directement les travailleuses et les travailleurs comme la Loi 101 et celle de l’assurance-automobile.