8 millions $ de plus sur le dos des femmes

Les responsables de service de garde regroupées dans l’Alliance des intervenantes en milieu familial (ADIM-CSQ) ne lâchent pas prise. On se souviendra que le gouvernement Charest a adopté avec le bâillon la loi 8 leur interdisant de se syndiquer.

Ces femmes se trouvent bien démunies pour améliorer des conditions de travail en-dessous des normes du travail. Elles ne gagnent que l’équivalent de 4,50 $ de l’heure sans bénéficier de vacances ou de congés payés, sans assurances collectives, sans congés de maternité et sans régime de retraite, tels que ceux prévus pour les éducatrices travaillant dans les installations des centres de la petite enfance (CPE). Tout comme leurs consoeurs, elles ont pourtant à appliquer le programme éducatif des CPE et sont contrôlées et supervisées par leur CPE.

« Ayant considérablement réduit les moyens des responsables de service de garde à défendre leurs intérêts, le gouvernement Charest n’a pas hésité à retarder l’ajustement de leur rémunération et à diminuer la rétroactivité habituellement accordée.

Les maigres 50 ¢ de plus par jour et par enfant annoncés sans tambour ni trompette en février 2005, ne compensent même pas l’augmentation du coût de la vie. En agissant ainsi, le gouvernement a économisé quelque 8 millions de dollars de plus sur le dos de ces femmes. En 2004, elles se sont appauvries, car elles ont dû payer de leur propre poche, sans être compensées, les dépenses supplémentaires nécessaires pour offrir les services de garde », constate Marlène Carbonneau, présidente de l’ADIM-CSQ.

L’ajustement de rémunération précédent date d’avril 2003, alors que celui annoncé en février 2005 voit sa rétroactivité limitée au 1er janvier 2005. Les responsables de service de garde perdent ainsi neuf mois d’ajustement par rapport à la pratique en vigueur des années antérieures.

« Même quand le gouvernement prétend améliorer les conditions de travail, il ne livre qu’un cadeau empoisonné. C’est le cas avec le remplacement occasionnel. La responsable d’un service de garde ne bénéficie même pas des normes minimales du travail, mais si elle doit se faire remplacer, elle a à payer plus cher la personne qui travaille à sa place que ce qu’elle gagne habituellement », conclut la présidente de l’ADIM-CSQ.