Le retour du canadien

Avec ses cafouillages et ses improvisations, le voyage de Jean Charest était à l’image de son gouvernement. Il a raté son principal rendez-vous avec le vice-premier ministre Zeng Peiyan et un autre avec le ministre de la Science et de la Technologie à cause d’un horaire trop serré pour absorber un retard de six heures de l’avion.

Pour atténuer le décalage horaire, M. Charest n’a trouvé rien de mieux que d’aller faire du ski intérieur au Qiaobo Ice & Snow World par une température extérieure de 30 degrés !

Était-ce encore l’effet du décalage ?, M. Charest a fait un éloge sans nuance de la Chine des « dernières 40 années », soulevant l’ire d’Amnistie Internationale.

Les journalistes ont découvert dans les bagages de M. Charest la présence discrète de Sam Hamad, le ministre des Ressources naturelles, dégommé en février dernier. M. Charest a déclaré qu’il l’avait amené pour « étudier la création de la richesse ». M. Pettigrew amène son chauffeur, M. Charest amène M. Hamad ! Mais tout s’est bien terminé avec une rencontre avec le maire de Shanghaï organisée par André Desmarais, le p. d.-g. de Power Corporation. M. Charest a expliqué la présence de M. Desmarais en disant : « On voulait que les Chinois sachent que c’est une mission faite au plus haut niveau possible » (sic !!!).