Le pétro-pistolet

Le pétrole est le sang qui irrigue l’économie mondiale, qui contrôle le pétrole et qui règne sur le monde. Invasion hier de l’Afghanistan et de l’Irak, demain de l’Iran, l’enjeu est toujours le même : le contrôle des champs pétrolifères et des pipe-lines de l’Asie centrale.

Les intérêts pétroliers dominent désormais la politique américaine et… canadienne. George W. Bush, Dick Cheney et Condoleezza Rice viennent du milieu pétrolier, tout comme Stephen Harper – suivant en cela les traces de son père – est un ancien employé de l’Imperial Oil.

L’augmentation des prix a galvanisé les pétrolières. En Cana est aujourd’hui la plus importante entreprise au Canada selon les actifs et le tiers des 25 plus grosses entreprises sont actives dans l’exploitation du pétrole et du gaz naturel. Elles expriment l’entrelacement des intérêts du Canada et des États-Unis. Ces derniers consomment 25 % de la production mondiale et le Canada est leur principal fournisseur de pétrole, loin devant l’Arabie saoudite.

Prolongement de la mission en Afghanistan, soutien à l’offensive israélienne au Liban, augmentation du budget militaire, rejet de Kyoto, alignement de la politique canadienne sur celle de Washington, impossible de comprendre ces politiques du premier ministre Stephen Harper sans tenir compte de l’influence du lobby pétrolier au sein du Parti conservateur.