Salut Michel !

Michel Chartrand a mené plusieurs combats, mais s’il en est un qui lui tient particulièrement à cœur, c’est bien celui pour une presse libre et indépendante.

Déjà, dans les années 1950, il faisait sien l’axiome « La liberté de presse commence quand tu en possèdes une » en ouvrant sa propre imprimerie et en y exerçant son métier de typographe. Il imprime des textes syndicaux et politiques, mais aussi les premiers poèmes de Gilles Vigneault, ceux de Gaston Miron et de plusieurs autres poètes.

En 1969, alors qu’il préside le Conseil central de Montréal, il lance l’idée de la création d’un journal populaire et fait voter à deux reprises 25 000 $ pour la fondation de Québec-Presse, sans demander de participation autre qu’une part sociale pour le conseil central.

Sur toutes les tribunes, il dénonce la concentration de la presse et proclame haut et fort : « Il ne peut y avoir de véritable progrès social au Québec sans un journal qui traite des problèmes du peuple. ». Au cours des 22 années d’existence de l’aut’journal, Michel nous a toujours exprimé un appui indéfectible, ce qui incluait bien entendu des critiques bien senties à l’occasion. Ce combat pour une presse populaire, libre et indépendante, est toujours d’une actualité criante, comme l’est la parole de Michel Chartrand.