J’aurais dû me doper

Geneviève Jeanson a gagné en prenant de l’EPO. Mais ça n’explique pas tout. Elle avait un bon vélo, un coach qui la poussait à se surpasser et une volonté de vaincre qui lui attirait la sympathie et les encouragements du public.

Stéphane Dion, lui, doit enfourcher ce vieux vélo démodé aux pneus crevés qu’est devenu le Parti libéral du Canada. Ses coachs viennent de Toronto et ne connaissent rien au parcours politique québécois. Et ses coéquipiers s’amusent à lui lancer leur pompe à air dans les broches des roues.

Par contre, on ne peut reprocher à Stéphane de manquer d’ambition.

Mais ce désir de vaincre s’est jusqu’ici exprimé contre les ambitions nationales de l’électorat québécois qu’il courtise ! Peut-on alors s’étonner de l’absence de partisans pour le soutenir dans la grande côte du chemin Camilien-Houde de la circonscription d’Outremont ?

Stéphane Dion aime la clarté. Il a été servi à souhait par les résultats des trois élections partielles. Pour qu’il prenne définitivement le champ, il ne reste plus qu’à répandre de l’huile sur la chaussée lors des prochaines élections générales.