Un sauveur nous est né

Québec, qu’as-tu fait de ton baptême ?, lançait Mgr Ouellet à la Commission Bouchard-Taylor. S’il voulait une réponse, il l’a eue à la suite de son repentir public. Les générations qui ont connu la période précédant la Révolution tranquille n’ont rien oublié.

À Mgr Ouellet, et aux Bouchard et Taylor qui déploraient – lors du lancement des travaux de leur commission – la perte de points de repères religieux, ces Québécoises et Québécois ont montré qu’ils n’avaient pas perdu le Nord.

Que des forces, qui trouvent un large écho dans les pages du journal Le Devoir, s’activent aujourd’hui à réhabiliter l’Église catholique ne doit pas nous surprendre. Pour elles, le débat sur les « accommodements raisonnables » et l’identité est du pain béni.

Mais il ne faut pas oublier que le pouvoir et l’influence de l’Église reposaient sur des bases bien matérielles dont, entre autres, son contrôle du réseau hospitalier, du système scolaire et de la charité privée.

Il ne reste qu’à espérer que celles et ceux qui se sont insurgés contre les propos de Mgr Ouellet mettront la même énergie à combattre le démantèlement des acquis de la Révolution tranquille, plus particulièrement celui de notre système de santé que prépare le Groupe de travail Castonguay.