- Pierre Dubuc
Si le proverbe « Qui perd gagne ! » s’applique à une situation, c’est bien à celle découlant du résultat des élections du 8 décembre. Pris de court par le déclenchement d’élections hâtives, en plein hiver, sans raison valable, le Parti Québécois aurait pu subir une dégelée dont il aurait eu grand peine à se remettre.
Cependant, porté par une solide performance de sa chef et la résurgence de la question nationale à la faveur de la crise politique à Ottawa, le Parti Québécois a franchi le fil d’arrivée en soufflant dans le cou de Jean Charest.
Plus important encore, Pauline Marois a présenté le résultat de cette élection comme « la première marche » en promettant que « la prochaine sera la bonne » avec « la victoire du Québec souverain ».
Son appel à la mobilisation doit être entendu. Avec le tandem Charest-Harper au pouvoir à Québec et à Ottawa, le Québec risque fort de faire les frais de la profonde crise économique en développement. Aux souverainistes de canaliser le mécontentement populaire vers leur objectif !
