L’heure est grave

À l’annonce de la nomination de Michael Sabia à la tête de la Caisse de dépôt et placement, M. Parizeau a déclaré que le Conseil privé d’Ottawa venait de mettre la main sur un des instruments les plus puissants que le Québec moderne s’est donnés.

M. Sabia a travaillé au Conseil privé, l’organe le plus important du gouvernement fédéral, sous les ordres de Paul Tellier, avec Daniel Gagnier aujourd’hui chef de cabinet de Jean Charest.

L’importance stratégique de la Caisse de dépôt n’est plus à démontrer. Elle a permis au gouvernement du Québec de se libérer de la tutelle qu’exerçaient sur les finances publiques le syndicat financier de la rue Saint-Jacques.

La Caisse est intervenue activement dans l’économie du Québec et a servi de levier pour le développement du Québec Inc.

La Caisse est également appelée à jouer un rôle crucial dans la perspective d’un référendum gagnant pour soutenir la valeur des obligations du Québec en cas de perturbations.

C’est ce triple rôle de la Caisse qui en fait la cible des milieux financiers et des fédéralistes. La question se pose : Michael Sabia présidera-t-il au démantèlement de la Caisse de dépôt ?