Ignatieff et le québec

Dans son livre La révolution des droits, Michael Ignatieff loue le processus constitutionnel qui a mené au rapatriement de la constitution et à l’adoption de la Charte des droits en 1982.

Pour lui, « ce n’est pas la nature des exigences du Québec qui est insupportable, mais la menace de sécession qui les accompagne ».

« Le vrai problème est que nous n’avons pas la même vision de l’Histoire. Nous n’habitons pas la même réalité historique. Et il est grand temps d’y parvenir.

Deux générations de Canadiens anglais ont demandé respectueusement : “ What does Quebec want ? ” Le temps est venu pour nous, Canadiens anglais, de dire qui NOUS sommes et ce qu’est NOTRE pays. Nous avons une histoire commune et, bon gré mal gré, il nous faut partager une même vérité. »

Puis, il énonce la « vérité » que nous devons partager. « Et voici la vérité du Canada anglais. La conquête britannique de 1763, loin d’étouffer le fait français en Amérique du Nord, a apporté l’autonomie aux Canadiens-français pour la première fois. C’est la Conquête qui a assuré la survie d’un Québec démocratique en Amérique du Nord. »

Le message est clair. Le mouvement d’émancipation de la nation québécoise se butera à la « vérité » du Canada anglais.