La grande peur h1n1

L’humanité ayant conservé dans sa mémoire sociale le souvenir des grandes épidémies, il est facile de créer un climat de grande inquiétude en évoquant une virtuelle pandémie de grippe. Surtout lorsque les médias véhiculent des informations incomplètes ou contradictoires avec, en trame de fond, de possibles collusions avec les géants pharmaceutiques producteurs de vaccins.

Quand, en plus, la pandémie appréhendée survient dans un contexte de crise économique et d’aventures militaires à grande échelle, il est légitime d’interroger les motivations des préparatifs sanitaires mis en œuvre par les gouvernements : vaccination obligatoire, quarantaine dans des camps militaires, lois martiales et tous les mécanismes de gestion des populations.

Mais il ne faudrait pas mourir de peur avant de mourir de la grippe.

La situation actuelle devrait être une invitation à revoir nos relations avec les animaux – l’éclosion de la grippe H1N1 provenant possiblement des méga-porcheries – et à scruter à la loupe les relations souvent incestueuses entre les gouvernements, les compagnies pharmaceutiques et les médias. Et, bien entendu, à exiger une information complète et scientifique sur les agents infectueux.