Le français pour tout le monde

Avant, pendant et après le dernier Conseil national du Parti Québécois, Pierre Curzi a soutenu la nécessité d’étendre les dispositions de la loi 101.

Une position courageuse devant le tollé qu’a provoqué cette prise de position chez les éditorialistes et les chroniqueurs de la presse fédéraliste anglophone et francophone, sans compter les atermoiements des nationalistes « mous ».

Conséquence sans doute de la vigoureuse campagne qu’il a menée pour la ratification du traité de l’Unesco sur la diversité culturelle, Pierre Curzi a le grand mérite de renouveler le discours sur la langue en restituant le débat dans le cadre plus large de la culture.

« Ce n’est pas seulement un problème de langue, nous explique-t-il en entrevue, c’est un problème de culture. Bon nombre d’allophones et d’anglophones parlent le français, mais vivent dans la culture anglophone. Il ne suffira pas de réécrire la loi 101. C’est tout un environnement qu’il nous faut changer. »

Politicien le plus populaire du Québec, selon les sondages, il ne craint pas de s’attaquer aux tabous linguistiques.

Il a aussi pour objectif de mobiliser la population contre l’arrêt de la Cour suprême invalidant la loi 104.