La fin du libre-échange

Dans un volumineux rapport qu’il vient de publier, le Conseil international du Canada – qui regroupe l’élite du monde des affaires du Canada – recommande une stratégie de positionnement mondial qui délaisse les États-Unis pour se tourner vers l’Asie.

Les auteurs soulignent que la frontière entre le Canada et nos voisins du Sud est aujourd’hui la frontière la plus fortifiée entre des États démocratiques. Les tracasseries administratives instaurées par les Américains, dans le cadre de leur obsession sécuritaire, coûtent au Canada 1 million $ l’heure. Si on fait exception de l’énergie, le volume des exportations de marchandises vers les États-Unis est revenu aux niveaux d’avant le libre-échange.

Le rapport relègue aux oubliettes le grand rêve de la ZLEA et invite le gouvernement canadien et les milieux d’affaires à se tourner vers l’Asie et l’Arctique.

Dans cette étude, il n’est jamais fait mention du Québec, bien que certaines des politiques proposées aient des conséquences désastreuses sur notre économie. De façon plus globale, le repositionnement stratégique du Canada interpelle directement le mouvement indépendantiste québécois. Quelles sont nos solutions face au libre-échange avec les États-Unis ? Quelle stratégie adopter face à l’Arctique ?