La filière Caillé, Vandal, Charest du gaz de schiste

Une improvisation libérale ? Pas du tout ! Un plan orchestré depuis longtemps

Quoiqu’en disent l’Union des municipalités et les partis de l’opposition à l’Assemblée nationale du Québec, le Parti libéral n’a pas improvisé sa démarche d’exploitation des gaz de schiste en territoire québécois. C’est un plan orchestré depuis longtemps.

Il faut se rappeler qu’Hydro-Québec avait préalablement reçu le mandat du gouvernement d’étudier et de voir au développement du pétrole et du gaz au Québec. Comment ? Vous aviez déjà oublié ?

Revenons à la fin de 1996. André Caillé quitte son poste de PDG chez Noverco, la société d’investissements qui contrôle Gaz Métro, pour prendre la direction d’Hydro-Québec. Aussitôt, la société d’État se porte acquéreur de 42 % des actions de Noverco, 40 ans après s’être débarrassée du secteur du gaz naturel. L’opération s’inscrit dans une stratégie de convergence prônée par MM. Caillé et Lucien Bouchard afin de transformer le Québec en plaque tournante de l’énergie dans le Nord-Est du continent nord-américain.

Ainsi commence l’histoire récente de la prise de contrôle des « Hommes du gaz et pétrole » sur la Politique énergétique du Québec.

Dès son arrivée, André Caillé rationalise la recherche et le développement et sacrifie la moitié des chercheurs de l’Institut de recherche en électricité du Québec (IREQ). Il vend des filiales d’Hydro-Québec au secteur privé. Le nouveau président d’H-Q renonce à tout nouveau chantier, tant que son énergie coûtera plus de 3 cents/KWh. La construction de centrales cesse brutalement. Seuls les projets de mini-centrales privées seront mis de l’avant. Voilà comment s’organise de toutes pièces une pénurie de production hydroélectrique pour justifier l’introduction de la production de l’électricité par le gaz.

Pour mettre Hydro-Québec à sa main, André Caillé recrute des cadres de Gaz Métro et les place dans des postes stratégiques dans la structure d’Hydro-Québec, tel André Boulanger qui, après une carrière de plus de 20 ans à la société en commandite Gaz Métropolitain, devient en 2003 président d’Hydro-Québec Distribution. Une fois en place, son équipe planifie la construction de 12 projets de centrales au gaz naturel et le projet de port méthanier Rabaska.

Jean Charest est élu en mars 2003. Neuf mois plus tard, Stéphane Bertrand, ancien vice-président de Gaz Métro et, soit dit en passant, chef de cabinet du premier ministre Jean Charest, pilote le dossier de la construction de la centrale de production de l’électricité au gaz, le Suroît. Cette centrale, dont la gestion était accordée à General Electric, aurait fonctionné au gaz naturel fourni par Gaz Métro. N’eut été de la mobilisation de la population, nous serions pris aujourd’hui avec un éléphant inutile.

Néanmoins, si des 12 projets, 11 sont morts, celui qui a survécu n’est pas le moindre : la centrale de Bécancour.

Grâce à André Caillé et à son partenaire Thierry Vandal, un autre ancien cadre de Gaz Métro, les citoyens québécois devront payer cher leur ignorance et les stratégies perfides de ces messieurs qui ont choisi de passer outre à la transformation de la centrale publique TAG de Bécancour au coût de 120 millions $, pour favoriser la construction juste à côté d’une centrale privée au gaz naturel, propriété de Trans-Canada Energy, une compagnie albertaine.

La centrale TAG, construite en 1993 avec des fonds publics, n’opère que de 30 à 40 heures par an. La centrale privée de Bécancour est fermée jusqu’en 2013 à cause des surplus d’électricité. Qu’à cela ne tienne, nous, les citoyens, devront payer au moins 1 milliard $ en compensation à Trans-Canada Energy pour qu’elle N’EN PRODUISE PAS !

Erreur de jugement ? Profits versés à qui ? Cou’donc ! Cette compétence des cadres provenant de l’entreprise privée serait-elle un mythe ?

Curieusement, cinq jours avant que SNC-Lavalin ne débute la construction de la centrale de Bécancour, laquelle sera approvisionnée par Gaz Métro, Hydro-Québec vend ses parts de Gaz Métro à SNC-Lavalin, à la Caisse de Dépôt et au Fonds de solidarité de la FTQ.

Événement anodin diront certains, mais qui prépare la chaise pour qu’un autre personnage de Gaz Métro se trouve aux commandes d’une société d’État. Aujourd’hui, M. Robert Tessier, ancien président de Gaz Métropolitain, est bien assis en tant que président du Conseil d’administration de la Caisse de dépôt, laquelle détient des parts dans des entreprises gazières et annonce, en septembre 2010, qu’elle investira d’avantage dans l’énergie. Ben tiens ! ! !

En 2004, M. Thierry Vandal est président d’Hydro-Québec Production et défend bec et ongles le gaz, clamant haut et fort que l’énergie éolienne ne fonctionnerait pas dans notre climat. Par la suite, alors qu’il accède au trône d’Hydro-Québec, il affirme, tout aussi haut et fort, croire en l’éolien depuis des années...

En 2005, Monsieur Caillé est le président du Conseil d’administration d’Hydro-Québec, Monsieur Thierry Vandal est le président des Opérations et Jean Charest est le Premier ministre affairé à asseoir ses politiques conservatrices. Le triumvirat, solidairement, refuse l’offre de partenariat de développement éolien avec la firme Siemens, laquelle proposait d’investir un minimum de 4 milliards $, de créer au moins 2 500 emplois permanents et d’apporter une expertise québécoise à l’IREQ. Nous apprendrons plus tard, grâce à une fuite dans les médias, la véritable teneur de cette offre que le gouvernement et Hydro-Québec s’étaient bien gardés de rendre publique.

Comme l’expertise éolienne d’Hydro-Québec est nulle, son président, M. Thierry Vandal, n’en étant pas à une contradiction près, accorde près de 1000 MW d’éolien à Électricité de France (EDF), une entreprise en voie de privatisation et convoitée par Paul Desmarais, l’Ontarien tireur de ficelles, par le biais de Gaz de France/Suez.

Il faut retenir qu’EDF ne possède AUCUNE compétence éolienne. Cette société va donc venir développer son expertise chez nous, en nous revendant notre propre vent...

Tout aussi grotesque est la décision de Monsieur Vandal, cet ancien vice-président de Gaz Métropolitain, d’accorder une partie d’un contrat de 275 MW d’éolien à Gaz Métro, laquelle est tout aussi dépourvue d’expertise en systèmes éoliens.

Pendant ce temps, trois firmes gazières-pétrolières, Gestem, Petrolia et Junex signent le 28 juillet 2005 une lettre d’intention qui permettra à Gastem de conclure des partenariats d’affermage sur des projets d’exploration d’hydrocarbures à Saint-Simon, près de Saint-Hyacinthe, et à Gaspé. Junex et Pétrolia prendront une participation dans le capital-actions de Gastem, en plus de proposer la nomination d’un membre chacun au conseil d’administration de la compagnie.

Mais ce n’est pas de la collusion ! À peine de la préparation. Peut-être de l’improvisation diront certains... Ben voyons !

Dès le départ d’André Caillé d’Hydro-Québec en 2007, la participation d’H-Q dans Gaz Métro est vendue et, tout doucement, le gouvernement Charest démantèle l’organisation d’Hydro-Québec, qui se voit retirer le développement du pétrole et du gaz du Québec. Des compagnies prévenues du stratagème, comme Gastem, font le plein de financement en allant chercher 5 millions $ à la Bourse. Ce genre de démarche ne s’improvise pas, ils ont de l’information de première main.

La stratégie choisie est de « mettre les Québécois devant un fait accompli » : enlever Hydro-Québec du portrait pour laisser toute la place à l’industrie du gaz, et, pourquoi pas, éviter les débats, les longues et coûteuses études environnementales et économiques, et permettre à quelques Québécois déjà positionnés dans les conseils d’administrations de bénéficier de la manne qui ne tarderait pas à passer.

En d’autres mots, les compagnies ont convenu de se partager le territoire du Québec avant même de déposer des « claims » sur l’ensemble du territoire ; certaines cartes le démontrent.

Elles ont aussi obtenu du gouvernement du Québec non seulement des permis, mais du soutien financier dont celui du droit d’exploitation sans payer aucune redevance pendant 5 ans. Un accord franchement contradictoire avec le plan libéral sur l’économie et le développement durable, tant claironné lors des dernières élections. Un autre fait à ne pas oublier, tout achat d’investissement dans une compagnie minière québécoise qui s’inscrit en perte, est déductible d’impôt ; cet encouragement au financement de l’industrie sert bien les riches investisseurs qui en profitent pour réduire leur marge de profits afin de payer moins d’impôt sur le revenu. Du côté fédéral, les compagnies reçoivent de l’aide financière à la production d’énergie.

Devant le mutisme des actionnaires ou le déni de ses dirigeants, face à l’ignorance des citoyens, et à cause de la collusion de l’équipe du Parti Libéral du Québec au pouvoir, on comprend facilement que la stratégie des Caillé, Vandal et Charest mènera à la vente, avec gros profits pour quelques magouilleurs, de ces petites compagnies à des multinationales du pétrole et du gaz. L’infrastructure est déjà en place.

Prenons par exemple, Gastem. Une entreprise québécoise ? Allons donc !

Elle est la propriété de M. Gheza Zambo de Mississauga en Ontario, le plus gros actionnaire. Le deuxième actionnaire principal est SprottAssets de Toronto. Bon d’accord, le troisième est québécois et se nomme Marc-André Lavoie, mais lisez la suite.

Au conseil d’administration, nous trouvons des gens de Virginie (É-U), d’Alberta, de Toronto… tout est prêt pour que les administrateurs siégeant aussi à des conseils d’administration de multinationales achètent les actions de Monsieur Lavoie. D’ailleurs Gasteminc. est une division de DITEM inc. propriété de CDS & CO d’Ontario et CEDE & Co des États-Unis et un surprenant actionnaire, le FondAction de la CSN.

Quant à Junex, le principal actionnaire se nomme Jean-Yves Lavoie, le deuxième est Jacques Aubert et le troisième actionnaire, et non le moindre, est la Caisse de dépôt et placement du Québec, représentée sous le nom de Gestion Sodemex inc.

Voilà que les membres du conseil d’administration de Junex sont en bonne compagnie, avec deux anciens présidents de Gaz Métro, Robert Tessier maintenant président du Conseil d’administration de la Caisse de dépôt et placement du Québec, André Caillé ancien président de Gaz Métro et d’Hydro-Québec et Laurent Lemaire de Cascades, dont la division Boralex produit de l’électricité par l’hydro, co-génération et l’éolien.

Finalement, en 2007, après le départ de Caillé d’Hydro-Québec, lors du démantèlement des secteurs gaz et pétrole de la société d’État, le gouvernement Charest dissout la Société québécoise d’initiatives pétrolières (SOQUIP) et cède GRATUITEMENT tous les droits d’exploration d’Hydro-Québec sur le territoire québécois à trois entreprises.

La première est Pétrolia, dont le siège social se situe à Rimouski. Elle est la propriété de monsieur Saeed Yousef, un résidant de Dubaï des Émirats-Arabes-Unis. Le principal actionnaire apparaissant au dossier est PilatusEnergy AG, dont le siège social est en Suisse et a un seul actionnaire: Saeed Yousef. Les autres membres du Conseil d’administration proviennent de Calgary et du Luxembourg. Quelques francophones québécois y font de l’occupation de siège.

Quant aux deux autres, Gastemet Junex, n’écoutant que leur nationalisme québécois, elles ont vite cédé des parts majoritaires de ces droits à des firmes étrangères comme Forest Oil (USA) et Corridor Ressources (Calgary Alberta).

En avril 2008, Monsieur Caillé est nommé conseiller Stratégie senior chez Junex et il siège au conseil d’administration de la compagnie. Il devient président de l’Association pétrolière et gazière du Québec lors de sa fondation en avril 2009, le vice-président est Raymond Savoie, ancien ministre libéral et administrateur de Gastem/Ditem.

Avec la bénédiction du gouvernement du Québec, cette association se lance dans une campagne de publi-reportages auprès des Québécois et Québécoises pour les sensibiliser aux avantages de développer le gaz de schiste au Québec. Après trois réunions et la défaite du plan de communication de la firme National, voilà monsieur Caillé temporairement au repos forcé. Est-ce un médecin qui a signé la prescription ou l’Association des gazières ?

Bien peu de Québécois se doutent que Paul Desmarais sénior tire les ficelles politiques du gaz par le biais de Gaz Métro. En effet, 6 des 14 membres du conseil d’administration siègent aussi à celui de Gaz de France, dont il est le nouveau propriétaire, ou d’Enbridge. Oui, ceux-là même qui ont contribué au projet Rabaska. D’autant qu’Enbridge détient 32,06 % des parts de Gaz Métro et que GDF en possède 17,56 %. Voilà un cas de « je te tiens, tu me tiens par la barbichette ».

Que de longs détours ingénieusement concoctés par Paul Desmarais senior pour s’infiltrer dans l’industrie du gaz et du pétrole !

En 1981, pour contrecarrer la nationalisation de la banque d’affaires Paribas imposée par François Mitterrand, alors fraîchement élu président de la France, Paul Desmarais démarre avec Albert Frère de Belgique et d’autres gens d’affaires européens, l’opération « Arche de Noé ».

Il s’agissait de récupérer les filiales, belge appelée Copeba, et suisse de Paribas, en lançant une OPE(1) par l’intermédiaire de Pargesa, une autre société suisse. L’opération échoue, mais elle permet à Paul Desmarais Sr de se lier à d’importants financiers et politiciens européens. Au cours des ans, il devient proche du président de la République française, Nicolas Sarkozy, et participe même à la fête tenue au Fouquet’s pour célébrer l’élection du nouveau président le 6 mai 2007.

Le retour d’ascenseur arrive le 16 février 2008. Décoré de la Grande-Croix de la Légion d’honneur de France, Paul Desmarais Sr. se voit ouvrir la grande porte de l’Europe par Nicolas Sarkozy qui privatise des sociétés contrôlées par le gouvernement français dans lesquelles l’entreprise phare des Desmarais, Power Corporation, avait investi.

Bien sûr, des gens d’affaires diront que c’est pure coïncidence si le président français a vendu Gaz de France (GDF) à rabais à Suez, une compagnie largement détenue par Power Corporation. D’ailleurs n’est-ce pas Paul Desmarais Jr. qui siège au conseil d’administration de Suez ?

En plus des parts indirectement détenues via Power Corp Canada, M. Desmarais possède personnellement 2 000 actions de Suez. Il est aussi membre du conseil d’administration de la pétrolière Total, une compagnie associée dans les sables bitumineux de l’Alberta via de la société UTS Energy Corporation (UTS) dont les opérateurs sont Suncor Energy Inc. et la société Teck Resources Ltd.

Voilà pour le pétrole ! Quant au gaz, non seulement Power Corporation utilise la Carlyle USA pour trouver des capitaux, mais s’implique via des filiales dans le développement de projets de ports méthaniers, dont le très controversé projet Rabaska au Québec et celui de Nord Médoc en France.

Fait intéressant à noter, un tiers des membres du conseil d’administration de Gaz Métro, soit 4 sur 12 sont des directeurs/rices de Pétro-Canada (l’un des deux partenaires pour le projet du port méthanier de Gros-Cacouna) et directeurs/rices de Putnam, une compagnie états-unienne récemment achetée par Power Corporation !

Jean Charest, pantin des hommes du gaz/pétrole ? Lui aussi, comme Paul Desmarais, a reçu sa médaille du président français, on saura un jour les vraies raisons de cet ennoblissement.

Pour chapeauter le tout, notre gouvernement tout dévoué à l’économie du Québec s’apprête à modifier sa réglementation par le projet de loi 79 sur les mines sans modifier le système de « free mining » qui vous dépossède du dessous de votre propriété et qui laisse aux compagnies le droit de vous exproprier.

Nous savons maintenant qui tire les ficelles politiques pour que les gens d’affaires du Québec qui siègent en tant que prête-noms dans des entreprises étrangères, puissent s’enrichir à même nos ressources naturelles.

Il n’y a aucune improvisation dans la démarche des ministres libéraux. Toutes les personnes mentionnées dans ce texte font partie de cette coterie. On doit ajouter Daniel Bernier, chef du cabinet au gouvernement Charest jusqu’en 2005, qui représente en tant que lobbyiste les intérêts de Talisman Energy.

Ce lobbyiste fait partie d’une firme de communication présidée par François Pilote, ami de longue date de Jean Charest et l’un de ses anciens organisateurs politiques. L’avocat de Jean Charest à la Commission Bastarache, Me André Ryan, est le président de la Commission juridique du PLQ et a participé à la création de l’Association pétrolière et gazière du Québec (APGQ).

Le nouveau directeur général de cette association se nomme Stéphane Gosselin et est l’ancien chef de cabinet du ministre du Développement économique, Clément Gignac. Il a occupé les mêmes fonctions aux Ressources naturelles et à l’Environnement.

Quant aux Relations publiques de l’organisation, elles seront entre les bonnes mains de Martin Daraiche, l’ancien attaché politique de Nathalie Normandeau en 2006, à l’époque où elle était titulaire des Affaires municipales. En 2007, il est passé au bureau du Premier Ministre Jean Charest à titre de conseiller aux Affaires juridiques et politiques. National l’a embauché l’année suivante.

Selon le registre des lobbyistes, M. Daraiche exerce des activités d’influence auprès du gouvernement pour l’APGQ « dans le but que le Québec soit reconnu comme une juridiction capable d’accueillir une industrie structurante en matière de shales gazières ». Son mandat a débuté en mai 2010, précise le registre.

Comment les arrêter ? Quelles seraient les actions possibles ?

Premièrement, court-circuiter ces sangsues de ressources naturelles à bon marché par la nationalisation des opérations. Deuxièmement, supprimer le concept de « free mining » (système de « claim ») qui date de 1880 et mène encore, pour ne pas dire « mine », notre loi minière, et que Mme Nathalie Normandeau s’entête à conserver à tout prix… au nom de quel principe économique ? Saurait-elle seulement le dire ?

Pour que quelqu’un tire les ficelles, il doit y avoir des marionnettes et ça, y’en manque pas !

Note : Les données et certaines expressions de ce texte proviennent des recherches de Normand Mousseau, du Département de physique de l’Université de Montréal et de son livre « Au bout du pétrole », du livre Maîtres chez nous, 21e siècle, extrait écrit par Daniel R. Breton, du fichier Cidreq du gouvernement du Québec et du site MétéoPolitique.com

(1) Les offres publiques peuvent être de plusieurs types : offre publique d’achat ou OPA pour un paiement en argent, offre publique d’échange ou OPE pour un paiement en titres, offre publique de retrait ou OPR pour un retrait de la cote.