L’Indépendance du Québec à la Mark Twain

2016/11/17

On pourrait croire que les mots Anglophones et Indépendance sont antinomiques. Qu’il y a forcément une contradiction absolue entre ces deux mots. Et pourtant ! Quelle heureuse et courageuse initiative que celle de créer une organisation sociale et politique vouée à la promotion de l’Indépendance auprès de la population anglophone du Québec. 

Et, en effet, tenir une conférence de presse presque entièrement dans la langue de Shakespeare au sein d’un lieu hautement symbolique, soit dans l’édifice de la Société St-Jean-Baptiste sur la rue Sherbrooke à Montréal, cela, comme on dit, prenait du culot. 

Cela me réjouit, pas vous ? En ce temps de fatigue culturelle entourant la question nationale, cela a l’effet d’un puissant revigorant. D’ailleurs, une journaliste présente à la conférence de presse n’a pas manqué de soulever ce thème de l’essoufflement de la question de la souveraineté affirmant que cette idée était en perte de vitesse et que cela était un peu surprenant que des anglophones appuient cette cause.

Madame Jennifer Drouin, porte-parole des Anglophones pour un Québec indépendant, a eu cette réponse savoureuse en citant les paroles de Mark Twain : As Mark Twain said, the report of my death was an exageration. The report of the death of the souveraineté movement is often an exageration. (Comme Mark Twain l’a dit, l’annonce de ma mort est grandement exagérée. Dans le même sens la mort annoncée du mouvement souverainiste l’est également). Cela s’appelle avoir de la présence d’esprit et de la répartie. Bravo ! 

Ce groupe en est à ses premiers balbutiements. Il est certainement souhaitable que de nombreux anglophones y adhèrent. 

Qui peut dorénavant affirmer, sans rire, que les Québécois et les Québécoises sont racistes et xénophobes.