Le Globe aime mieux le « professeur » Turp

2017/09/08

En février 2016, Daniel Turp et un groupe de 20 étudiants contestaient devant les tribunaux la vente de 900 véhicules militaires à l’Arabie saoudite pour un montant de 15 milliards $. Turp et ses étudiants invoquaient la Loi sur les licences d’exportation, qui proscrit toute exportation d’armes vers des pays où de graves violations des droits de la personne ont été documentées, et demandait au ministre des Affaires étrangères de l’époque de ne pas délivrer de licence d’exportation à la compagnie General Dynamics.

Stéphane Dion et la Cour ont débouté le groupe de Turp en affirmant qu’il n’y avait pas de preuves que les véhicules seraient utilisés pour violer les droits de la personne.


Récemment, le Globe and Mail a relancé le débat avec la publication de vidéos montrant des véhicules blindés, du même type que ceux du contrat avec la General Dynamics, qui étaient utilisés contre la minorité chiite d’Arabie saoudite.

Le Globe and Mail, qui mène une campagne exemplaire contre ce contrat, a cité Daniel Turp qui rappelait à la ministre des Affaires étrangères, Mme Freeland, que son prédécesseur, Stéphane Dion, s’était engagé à reconsidérer sa décision si on lui présentait la preuve de violations des droits de la personne. Mme Freeland s’est dite « préoccupée ».

À noter que le Globe ne rappelle plus à ses lecteurs, comme dans ses premiers articles sur le sujet, que Daniel Turp a été député bloquiste et péquiste, maintenant qu’il le considère comme un allié dans cette bataille. Daniel Turp est maintenant présenté comme étant le « professeur Daniel Turp ». Ça fait plus sérieux !