La souveraineté... économique

2007/08/13 | Par Valérie Guilloteau



Bien sûr, on peut être indépendant par nos institutions politiques, mais cela n'a aucun sens qui nous ne sommes pas maîtres de notre économie. Dans les années 60-70, les revendications politiques du Québec allaient de pair avec le fait de dénoncer que toutes les grandes compagnies appartenaient « aux Anglais ».

En même temps qu'on revendiquait des droits et des libertés politiques, nous avons travaillé fort pour se réapproprier les leviers économiques. Par exemple, après des élections dont le slogan étaient « Maîtres chez nous » on a vu l'amorce de la nationalisation de l'électricité au Québec. De plus, la réussite des compagnies québécoises est devenue un motif de fierté et a favorisé notre affirmation.

Actuellement, on assiste au retour du balancier. Pas une semaine ne passe sans qu'on apprenne la vente d'une compagnie de chez nous à des intérêts étrangers. Après l'Alcan, Pintendre Auto et autres, voici qu'avec le projet Rabaska on verra s'établir chez nous la multinationale Gaz de France, utiliser notre territoire, nos emplois, nos infrastructure et en contrepartie, nous reverser une infime partie de ses profits, si alléchant cela peut-il être pour les petites municipalités. Et nous n'aurons aucun pouvoir décisionnel. C'est toute la diffférence du monde qui existe entre être propriétaire ou employé.

Il semble que ni le Parti Québécois, ni l'ADQ qui prône notre autonomie n'ait vu cela venir.