Vivriez-vous près d’un terminal méthanier, Mme la mairesse?

2007/08/13 | Par Louise Maranda

Cette question a été demandée à Mme Roy-Marinelli, mairesse de Lévis, par un citoyen lors d’une assemblée publique. Il n’a pas eu de réponse.

Cette question, je vous la pose personnellement, vivriez-vous à quelques centaines de mètres d’un terminal méthanier? Si c’était l’un de vos enfants ou petits-enfants, un frère, une sœur, un ami qui se retrouvait dans cette situation, seriez-vous toujours d’accord avec le projet Rabaska?

Il est facile de dire oui à un projet qui fait miroiter de façon imposante ($$$) et bien orchestrée les apports économiques et les créations d’emploi.

Dire oui à Rabaska, c’est condamner des familles à quitter leur milieu de vie pour la création de 35 emplois. Ces travailleurs qui vivent dans le secteur convoité, ne sont-ils pas eux aussi des personnes qui ont le droit de vivre dans le milieu qu’ils ont choisi?

Croyez-vous que Valérie, Nathalie, Dominique, Line, Pierrette et tous ces parents vont vouloir exposer leurs enfants aux risques du GNL, à la pollution engendrée par ce projet aberrant? Ils ne sont pas des êtres virtuels. Depuis plus de trois ans, ils se battent pour défendre leurs droits, en plus on les traite d’alarmistes.

Ils ne sont rien de tout cela, ils sont, comme vous et moi, des gens pacifistes qui se tiennent debout devant le consortium Rabaska qui a décidé de s’installer sur leur territoire de manière sauvage avec leurs gros sabots ($$$), en leur offrant de payer leur déménagement, quelle indécence.

La ville de Lévis a carrément abandonné ces familles pour des taxes qui vont fondre avec le temps.

Quelle est la vision de notre gouvernement? Celle de prioriser la rentabilité des compagnies aux dépens des populations habitant le territoire convoité?

Celle de laisser les compagnies décider de l’avenir énergétique du Québec? Celle de décider de créer un autre Mirabel? Celle de prioriser une vision à court terme?

À chacun de vous, politiciens décideurs dans ce projet Rabaska, je vous demande : vivriez-vous à quelques centaines de mètres d’un terminal méthanier?

Beaumont