Les familles travailleuses abandonnées

2007/10/31 | Par L’aut’journal 

Les familles travailleuses ne font pas partie des préoccupations du mini-budget fédéral, déplore ce mercredi le président du Congrès du travail du Canada, Ken Georgetti. Ce dernier trouve incompréhensible ce refus entêté du gouvernement fédéral d’aider les Canadiennes et Canadiens d’ordinaires à progresser.

«Les vraies priorités des Canadiennes et des Canadiens sont d’élever des enfants intelligents, de vivre mieux et en santé et d’être sûrs de leurs revenus quand la retraite arrivera, déclare M. Georgetti. Au lieu de cela, le gouvernement a choisi d’appliquer la théorie économique des effets de retombées graduelles (“trickle down”). Elle a déjà été essayée. Elle n’a jamais marché pourtant il l’essaie encore» .

Réductions d'impôts sur le revenu des compagnies

Le président juge que les généreuses réductions d’impôts sur le revenu des compagnies, une fois en vigueur, dépasseront le montant annuel nécessaire pour fournir un plan canadien de service de garde et d’éducation pour les jeunes enfants, un système universel d’assurance-médicaments et un programme d’amélioration des infrastructures routières et urbaines dans tout le Canada.

«Ces initiatives demandent moins que les excédents budgétaires actuels ou jusqu’à présent projetés», explique Georgetti. Selon lui, les mesures du gouvernement font reculer l’accès des familles travailleuses à ces services, ainsi qu’à la formation professionnelle et à la sécurité du revenu des retraités.

Un mini-budget qui rate la cible

Georgetti souligne également que des années de réductions d’impôts sur le revenu des compagnies n’ont donné que la perte récente de plus de 300 000 emplois dans les secteurs manufacturiers et de la transformation des ressources. Selon lui, les familles travailleuses exigent des mesures ciblées «pour que nos industries et notre population puissent faire face aux effets de la valeur élevée du dollar canadien».

«Ce mini-budget rate la cible! Nos industries manufacturières et forestières durement touchées ont besoin de soutien pour mieux investir dans les compétences des travailleurs et des travailleuses et dans de la machinerie nouvelle pour s’adapter à l’environnement économique nouveau qui est très difficile», conclut Georgetti.

Le Congrès du travail du Canada représente 3,2 millions de travailleuses et travailleurs canadiens.

(Photo: Christopher Pike/ Le ministre des Finances du Canada, Jim Flaherty)

Lien :
www.congresdutravail.ca