Doubler les prestations de pensions aux aînés

2007/11/05 | Par L’aut’journal 

Une importante conférence sur les pensions demande que l’on modifie
le Régime de pensions du Canada (RPC) afin de doubler les prestations actuelles.

Selon le Congrès du travail du Canada, hausser les prestations du RPC est la meilleure façon de garantir aux aînés de demain de ne pas se retrouver dans la pauvreté ou dans l’impossibilité de prendre leur retraite.

Une meilleure utilisation des surplus fédéraux

« Le Canada est un pays riche. Il a les moyens d’accroître le financement des régimes publics de pensions et d’assurer une vie décente aux retraités d’aujourd’hui et de demain », affirme Ken Georgetti, président du Congrès du travail du Canada.

« Au lieu d’utiliser les milliards de dollars d’excédents fédéraux pour réduire les impôts des sociétés rentables et des riches contribuables, au lieu de perpétuer les excédents en décidant de ne rien faire, le gouvernement fédéral devrait s’occuper des besoins à long terme de la population vieillissante.

Imposer le chacun-pour-soi aux aînés de demain n’est pas une façon canadienne de faire les choses », affirme Georgetti.

Comment faire ?

Selon les recommandations d’un document présenté à la 3e Conférence sur les pensions du CTC, une augmentation des prestations du RPC pour les établir à 50 % plutôt qu’à 25 % du salaire industriel moyen pourrait être réalisée par une combinaison de mesures : doubler jusqu’à concurrence de 90 000 $ le plafond sur le maximum des gains donnant droit à la pension, augmenter légèrement les cotisations au RPC, et permettre aux travailleurs et travailleuses de transférer leurs épargnes de REER dans leurs comptes du RPC.

« Nos propres recherches montrent que les Canadiens sont prêts à contribuer davantage pour obtenir des prestations plus généreuses du RPC ou d’autres prestations de pension de l’État.

« Un sondage effectué en 2006 auprès des travailleurs révèle que 71 % accepteraient de payer plus d’impôts pour obtenir des prestations de retraite plus élevées », ajoute Georgetti.

Crise en vue

Selon Georgetti, les tendances pointent vers une crise du revenu de retraite dans les années à venir. La population âgée de plus de 65 ans qui augmente, les jeunes qui préfèrent avoir des familles moins nombreuses et les emplois à bons salaires qui continuent de disparaître dans le secteur manufacturier poseront des défis.

En plus, la plupart des Canadiens ont de plus en plus de difficulté à économiser en vue de leur retraite et un grand nombre doivent plus d’argent qu’ils n’en gagnent.

Des millions de personnes âgées se retrouveront dans la pauvreté à la retraite ou n’auront pas les moyens de prendre leur retraite.

« Pour éviter de telles conséquences, il faut faire preuve d’un véritable leadership en matière de pensions, et répondre aux besoins d’une population vieillissante dans les domaines des soins de santé et du logement.

Le Canada a besoin d’une stratégie de 40 ans pour faire face aux défis que pose une population plus élevée de retraités et une main-d’oeuvre réduite. L’amélioration des régimes de pensions publics tels que le RPC doit faire partie de cette stratégie », conclut Georgetti.