Les deux tabous de la Commission Bouchard-Taylor : La langue et la dualité Québec-Canada

2007/12/03 | Par Yves Chartrand

Malgré que l’identité québécoise soit l’un des thèmes proposés par la commission,  personne ne veut en parler à Montréal, ni les participants, ni les commissaires.

Et pourtant, Montréal devient ou est déjà devenue une ville bilingue, et la tenue de deux forums de la commission au Palais des congrès, l’un en français et l’autre en anglais en est la parfaite illustration, et personne ne s’en ai offusqué.

De plus cette façon de faire a fait en sorte que les Québécois d’origine britannique et les membres des communautés culturelles anglicisées se sont retrouvées au forum anglais, et les Québécois d’origine française et les membres des communautés culturelles francisées au forum français, avec aucune possibilité de dialogue entre les deux groupes.

Pour ce qui est de vivre dans la maison de poupée à la russe Québec-Canada qui crée tant de confusion et envenime le climat sur le plan linguistique, aucune mention.

Il faut retourner aux audiences en région pour retrouver pour y retrouver de telles préoccupations. Les Québécois des autres régions sont inquiets de ce qui se passe à Montréal en ce qui concerne l’identité québécoise, alors qu’à Montréal on vit dans une bulle d’inconscience et une ouverture béate.
A force de vouloir préserver à tout prix la paix sociale au Québec en glissant certains sujets de discorde sous le tapis au lieu de faire face à la réalité, on risque de se préparer des lendemains qui déchantent.

Yves Chartrand, Montréal