Ondes de choc dans l’industrie de la sécurité

2008/02/15 | Par L’aut’journal 

Montréal, 14 février 2008. Le Syndicat des Métallos (FTQ) a terminé aujourd’hui une tournée de vingt-huit assemblées dans quatorze villes du Québec. Les 14 000 agents de sécurité ont rejeté les dernières offres de l’Association patronale des agences de sécurité (APAS).

« Ce rejet est historique dans l’industrie de la sécurité. Il traduit un plus grand militantisme chez nos membres. L’Association patronale devra s’ajuster.

Depuis le 11 septembre 2001, le travail d’un agent de sécurité a beaucoup changé : nouvelles méthodes de travail, nouvelles technologies, nouveaux programmes de formation, nouvelles responsabilités.

Le rejet aujourd’hui des offres patronales par les agents et agentes de sécurité montre que les employeurs devront tenir compte de cette réalité.

Nos membres la vivent tous les jours sur les contrats », a déclaré Robert Bernier, coordonnateur du Syndicat des Métallos (FTQ) dans la région de Montréal et porte-parole du comité de négociation syndical.

La négociation a nécessité trente-trois rencontres dont treize en présence d’un conciliateur. « Ce n’est pas compliqué. L’Association des employeurs doit refaire ses devoirs. Il doit mettre plus d’argent sur la table notamment avec les primes pour le travail de soir, de nuit et de fin de semaine. L’industrie a changé. Le militantisme aussi. Nos membres veulent être respectés et que cela se traduise par de meilleures conditions », a poursuivi Michel Courcy, permanent syndical.

En plus des primes de soir, de nuit et de fin de semaine, les enjeux portent sur les salaires et une augmentation ou un élargissement de l'application des autres primes existantes.

Les agents de sécurité demandent par exemple que la prime aux agents affectés à l'aile psychiatrique d’un hôpital s’applique aussi aux autres agents de sécurité dans l’hôpital.

« Avec la désinstitutionalisation, nos membres se retrouvent à l’urgence d'un hôpital à faire des interventions qui relèveraient normalement de l’aile psychiatrique. La réalité a changé. Les employeurs doivent se réajuster. Nos membres sont tannées de faire les frais de toutes ces transformations sans connaître une amélioration de leurs conditions », a conclu Michel Courcy.

Le conciliateur a convoqué les parties le 29 février 2008. Le salaire horaire moyen est de 13,64 $.

Source : Syndicat des Métallos